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Les putschistes veulent accompagner les revendications populaires
Mali
Publié dans Le Soir d'Algérie le 23 - 08 - 2020

Le régime du Président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) né de l'élection controversée de 2013 n'est pas allé au bout du deuxième mandat.
Sept années d'une présidence chaotique, qui a vu se multiplier les difficultés de tous ordres : économiques et sociales, pandémie de Covid-19, dégradation de la situation sécuritaire sous les coups de plus en plus meurtriers du terrorisme islamistes et autres extrémistes. Ajoutez à ce cocktail explosif, le large mouvement de contestation populaire animé par les partis politiques et les animateurs de la société civile. Plus grave, l'instabilité qui ne laisse apparaître aucune possibilité de sortie de crise sachant le gros blocage quant à la revendication principale de l'opposition qui exige, ni plus ni moins, que la démission du Président. Elle doit se faire dans une atmosphère pacifique par un accord entre les deux parties en conflit. En vain. Suffisant pour que cela provoque l'exaspération de la caste des militaires qui voyaient d'un mauvais œil le remue-ménage dans lequel se sont invités des chefs d'Etat africains en tant que médiateurs, mais favorables au maintien d'IBK à son poste.
Pour l'opposition, cela est inacceptable mais, de l'autre côté, son intransigeance ne fait que pourrir un peu plus la situation, alors que les enjeux sont formidables de par leur complexité et l'urgence quant à la nécessité de leur prise en charge. Les militaires qui font face quotidiennement au terrorisme qui endeuille la sous-région du Sahel sortent de leurs casernes pour dire ça suffit à ce jeu pouvoir-opposition qui n'en finit pas. Bien que passé de mode, dans sa forme classique, le coup d'Etat fait courir un très gros risque à ses auteurs parce que condamné par tous les pays de par le monde, estimant que cela ne fait qu'aggraver les choses. Devant l'aveu d'échec de l'opposition civile, l'intervention de l'armée peut être vue comme une aubaine qui lui permet de sortir de son face-à-face avec IBK et ses soutiens... qui réclament qu'il soit rétabli dans son droit !
En effet, les pays voisins du Mali, réunis en sommet extraordinaire, ont réclamé le « rétablissement» du Président malien Ibrahim Boubacar Keïta, renversé par un coup d'Etat et décidés d'envoyer une délégation à Bamako en vue d'un « retour immédiat à l'ordre constitutionnel ». C'est d'ailleurs la position de l'Union africaine (UA), dont une des clauses de ses statuts énonce clairement le rejet de toute prise du pouvoir par la force, autrement dit, les coups d'Etat. Il n'empêche que les jeunes putschistes maliens n'ont pas hésité à prendre le risque de provoquer l'ire de la communauté internationale, car il s'agit, disent-ils, de sauver le Mali du chaos et de sauver le combat de la société civile et des partis politiques contre la corruption et la mauvaise gouvernance.
Soucieux de présenter une image positive de leur mouvement, ils ont permis à une mission de l'ONU de rendre visite au Président déchu, IBK, et ont même remis en liberté son secrétaire particulier et le ministre de l'Economie. Le chef de la coalition des militaires putschistes, Assimé Goïta, la quarantaine, promet un retour à la constitutionnalité par l'organisation proche d'élections après une période de transition. Scénario classique, dirions-nous, n'est-ce pas que d'autres pays du continent ont vécu une situation similaire? Peut-être aussi que les événements récents en Algérie avec le Hirak ont inspiré les colonels maliens ? Les jours à venir nous le diront.
Vendredi prochain, sur la principale place de Bamako, société civile, partis et personnalités politiques se donnent rendez-vous pour fêter le départ d'IBK. Une surprise de taille, toutefois, l'imam modéré Ahmad Dicko, même s'il a promis de participer à la fête, déclare se retirer de la politique pour se consacrer à sa vocation d'imam. Voilà qui ne va pas plaire au gouvernement du Makhzen qui avait misé sur lui pour s'incruster dans la scène politique malienne, dans l'arrière-pensée de rivaliser avec l'Algérie qui a des liens historiques avec le Mali. Ainsi, le Maroc n'est pas à sa première déconvenue en terre d'Afrique. Il reste que les colonels maliens mis sous pression par tant d'attentes dans la population et les partis politiques auront, à brève échéance, à prouver, à leurs yeux, le bien-fondé de leur action.
Sur le plan extérieur, tous les regards sont braqués sur la moindre de leurs initiatives, qu'il s'agisse de la France engagée militairement avec l'opération Barkhane ou des Etats-Unis présents dans cette sous-région du Sahel avec l'Africom. Les uns et les autres ont intérêt à la stabilité dans cette partie du nord de l'Afrique sous influence.
B. T.


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