Les dernières pluies diluviennes qui se sont abattues sur la wilaya d'El-Tarf ont mis à nu la qualité du réseau électrique et ont démontré, sans l'ombre d'un doute, que les prestations qu'offrent Sonelgaz sont en nette régression. Les coupures intempestives et récurrentes du courant électrique est le lot quotidien de plusieurs communes, en particulier le chef-lieu de la wilaya El-Tarf, Bouteldja, El-Kala, Bouhadjar, Dréan, Ben-M'hidi et le Lac des oiseaux. Interrogé, des cadres de la Sonelgaz imputent cet état de fait préjudiciable pour l'image de l'entreprise «au poste appartenant à l'ADE (appelé Sonacter), sis dans la commune de Berrihane, dédié aux pompages des eaux venant des forages mitoyens. Ce poste serait également à l'origine du manque d'eau potable à Bouteldja, et ce, depuis 5 jours déjà». Cependant, d'autres cadres de cette entité économique ont affirmé, mordicus, que « l'entreprise souffre d'un manque criant en compétences techniques qui sont à même de relever le défi de mettre à niveau le réseau de distribution de l'énergie électrique. La cause, les recrutements qui obéissent au clientélisme et au régionalisme. Pour prétendre à un recrutement, il faut être ou bien de Bouteldja ou bien d'El-Kala. C'est une condition sine qua non et au diable vos compétences et vos aptitudes professionnelles. Ainsi, Sonelgaz est devenue avec le temps un fourre-tout. C'est un secret de Polichinelle», ont-ils révélé avec rage. Dans le même sillage, des citoyens au bord de la crise de nerfs ont fait savoir que «les coupures fréquentes d'électricité ont occasionné des dégâts à leurs appareils électroménagers ». Reste que les autorités locales et centrales se trouvent dos au mur pour ouvrir une enquête afin de situer les responsabilités et connaître le mode de fonctionnement de cette entreprise qui détient le monopole de l'électricité. Daoud Allam