Novak Djokovic, pour son retour en compétition après sa disqualification à l'US Open pour un geste d'humeur, a affiché une sérénité à toute épreuve pour disposer de l'Italien Salvatore Caruso (6-3, 6-2) hier au 2e tour du Masters 1000 de Rome. Fair-play, solide, joueur, le n°1 mondial, qui avait assuré lundi avoir retenu la «leçon» après son élimination pour avoir lancé involontairement une balle sur une juge de ligne, avait visiblement à coeur de montrer son meilleur visage pour ses débuts sur la terre battue romaine. Espiègle, une fois la qualification en poche, il a salué une foule imaginaire face aux gradins vides du court central en raison des mesures sanitaires. «La foule me manque. L'Italie a une bonne tradition de tennis, c'est étrange, c'est très calme, on espère que ce sera temporaire», a-t-il commenté après le match. En opération rachat après l'épisode new-yorkais, «Djoko» s'est montré plus gentleman que jamais, avec l'arbitre quand il descendait de sa chaise pour lui retirer un point qu'il pensait avoir obtenu, comme avec son adversaire qu'il a gratifié d'un pouce levé après une belle course. Seul l'un des rares spectateurs, un membre de l'organisation un peu trop bruyant dans la tribune, le fera un peu s'agacer au début du second set, alors qu'il venait de gâcher plusieurs balles de break. Dans le jeu, Djokovic a poursuivi dans la lignée des Etats-Unis, où il a gagné le Masters 1000 de Cincinnati et faisait figure de favori à l'US Open avant sa sortie de route. Un service costaud, un jeu serré près des lignes et des nerfs en acier aux moments importants. «Depuis mon élimination précoce à l'US Open, j'ai eu le temps de m'entraîner. Cela fait une semaine que je m'entraîne sur terre battue, donc ça va», a lancé le Serbe qui était exempté du premier tour à Rome, comme toutes les huit premières têtes de série. «Djoko», qui a disputé neuf finales à Rome (pour quatre titres), rencontrera au 3e tour son compatriote Filip Krajinovic (29e mondial) ou l'Italien Marco Cecchinato (113e).