Mouloud Hamrouche. Quelqu'un a le... ... code PIN ? Du foutage de gueule ! Je ne trouve pas d'autres mots ! Et comme je ne trouve pas d'autres mots, je vais répéter cette expression plusieurs fois au cours de cette chronique. Du foutage de gueule ! Des gens, des opérateurs du secteur agricole, petits, moyens et grands se sont déplacés à la Foire agricole d'Alger, à la Safex, parfois de loin, de très loin, y ont installé leurs stands, leurs matériels, ont mis du fric dans ce déplacement. Du personnel a été réquisitionné, parfois même embauché pour la circonstance. Et hop ! À quelques heures de l'inauguration de cette foire, on fait quoi ? On annule ! Ils annulent ! Mettez qui vous voulez derrière cette annulation ? Le ministère ! Djidji ! Les instances sanitaires. Les épidémiologistes de la rive ouest d'oued El-Harrach. La Ligue des agriculteurs de centre-gauche. L'Association Maya des apiculteurs opposés à la guerre du Vietnam. Qui vous voulez, je n'en ressors qu'avec cette sentence : du foutage de gueule. Plus grave, je suis de ceux qui jugent du sérieux d'une démarche d'ensemble vers « El Djazaïr el Djadida », l'Algérie Nouvelle, à travers des « petits » faits de la gestion quotidienne. D'où ma question : qui, au départ, alors que ce n'était pas sanitairement à l'ordre du jour, ni économiquement une urgence absolue, a obligé à l'organisation de cette foire ? Qui a pris cette initiative ? Qui l'a annoncée en grande pompe, a dérangé humainement et financièrement toute une flopée d'opérateurs, pour les renvoyer ensuite chez eux, sans une explication ? Foutage de gueule. Voilà ! Un, deux, trois, quatre... c'est bon ! J'ai le compte de « foutage de gueule » disséminés dans ma chronique. Je peux maintenant fumer du thé et rester éveillé à mon cauchemar qui continue. H. L