Après sa traduction à la langue italienne, le roman Le brasero à benjoin de Boudaoud Bellaredj, vient d'être traduit à l'anglais, la langue de Shakespeare, sous le titre : Algeria : love amidst turmoil qui veut dire (l'amour au milieu de la tourmente). L'ouvrage est également en projet dans les langues espagnole et arabe, puisqu'il a été écrit et édité initialement dans la langue de Molière. Natif de «la ville des intellectuels» (Aïn-Séfra) en 1951, le romancier et historien Boudaoud Bellaredj est l'auteur de plusieurs articles parus dans la presse nationale et internationale dans les deux langues (française et arabe). Le Brasero à benjoin est un roman inspiré de faits réels vécus par l'auteur lui-même durant les années noires du terrorisme en Algérie. En 1996, il perdit son ami intime Ziane, qui fut assassiné dans un faux barrage. Dans ce récit, l'auteur dénonce, alors, le fanatisme religieux, les assassinats, les attentats, l'intolérance, l'hypocrisie, voire l'incompréhension totale de l'islamisme durant cette tragédie. Or, pour l'auteur, l'Islam est une religion sacrée qui prêche la paix et non la violence ; la violence est inhérente à la nature humaine. «... Chacun de nous a dans le cœur des instincts bons et mauvais, c'est l'éducation morale et intellectuelle qui fait prédominer les premiers et étouffer la voix des seconds.» L'auteur a choisi deux commentaires de ses lecteurs : hymne à la vie : «Un récit savoureux de tendresse où l'amour simple et fidèle trouve lieu d'être ; comme il peint ici un tableau réaliste et pittoresque parfois de la vie d'un peuple qu'il aime, entraîné dans le chaos de l'histoire, avec ses violences et ses dangers, ses espoirs et ses passions.» C'est, en effet, un ouvrage passionnant, qui porte l'amour d'un pays et d'un peuple, des rires, des joies, des colères, des peines, des souvenirs bons et mauvais. «L'histoire de Ziane est éprouvante : un cauchemar très dur qu'il a supporté malgré lui, ce n'est nullement de la fiction, mais malheureusement c'est une bien triste histoire réaliste qui n'est qu'un des centaines de cas assassinés des mains de la horde», dira l'auteur, qui souhaite voir cette histoire réalisée en film. B. Henine