Le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar, qui a été questionné, à l'issue du séminaire des cadres de son ministère afin d'élaborer une feuille de route de ce département, sur les résultats de la réunion de la commission ministérielle de suivi du respect du plafond de production des pays Opep et non-Opep, qu'il préside, s'est montré satisfait des résultats enregistrés. « Effectivement, la réunion de la commission ministérielle de suivi du respect du plafond de production des pays Opep et non-Opep qui s'est tenue à distance hier (lundi ndlr) était très positive. Pourquoi ? Premièrement, les pays Opep ont respecté leurs quotas de production à hauteur de 107%. Les pays non-Opep qui participent à cette commission ont respecté leurs quotas à 95%. Ce qui nous donne une moyenne de 102%. Ceci est positif.» Pour le ministre, ce n'est pas le taux qui est important. Et d'expliquer les motifs de cette satisfaction « Cette satisfaction vient du fait que ce sont les plus gros producteurs, notamment l'Arabie Saoudite, la Russie, les Emirats, le Koweït... qui ont respecté le plafond de production convenu d'une manière sérieuse. Il y a par contre d'autres pays que je vais citer, et il s'agit entre autres du Gabon, du Congo... qui n'ont pas du tout respecté leurs quotas. » Selon lui, le Gabon par exemple n'a respecté que 15% de ses engagements. «Mais ce décalage ne perturbe pas le marché, car la production globale de ces deux pays n'est que d'environ 100 000 barils/jour. » Avant d'ajouter : « Cette discipline des gros producteurs a eu pour résultat la stabilisation du marché autour de 40 dollars le baril. Hier lundi, il était de 41 dollars. » Attar estime qu'après la publication des décisions finales de la commission ministérielle, il est possible que le prix du baril aille vers l'amélioration. « Mais n'oublions pas que la situation économique mondiale s'est quelque peu dégradée», précisera-t-il. Le retour effarant de la pandémie de coronavirus, particulièrement dans les pays européens avec son sinistre bilan fait de malades et de décès, auquel s'ajoute le confinement, n'aident pas à la relance économique et, par conséquent, au retour d'une demande en produits énergétiques. Le ministre juge la situation préoccupante. « Dieu merci, notre pays est quelque peu à l'abri de cette catastrophe, mais les retombées économiques ne sont pas rassurantes. » Selon lui, le monde entier est préoccupé par la situation économique. Dans le même sillage, il estime que les mauvaises relations sino-américaines pourraient faire du mal au marché pétrolier. Par ailleurs, il suffit que le Président américain Donald Trump tombe malade, voilà que le prix du baril baisse de 4%. En fait, le marché du pétrole est extrêmement sensible aux remous politiques que la planète enregistre chaque jour. Abachi L.