Le marché du poisson connaît depuis plusieurs mois une pénurie de ce produit de la mer .Une pénurie qui s'explique, de l'avis de certains vendeurs, par la baisse de la production qui prend de plus en plus d'ampleur cette année. Le poisson qui fut jadis une particularité chez de nombreuses familles jijeliennes est de plus en plus rare sur leur table, en dépit des investissements colossaux consentis par les pouvoirs publics ces quinze dernières années, notamment à travers la réalisation de nouvelles infrastructures de base et la rénovation de la flottille. Certains connaisseurs du marché de ce produit estiment que cette rareté est à l'origine de la hausse de son prix qui a frôlé, il y a plusieurs semaines, les 800 DA le kilogramme en détail tandis que le casier a coûté 15 000 dinars. Du côté de la Direction de la pêche et des produits halieutiques, on affirme que le prix du poisson a enregistré l'an dernier une hausse de 15% .Des vendeurs avec lesquels nous avons pris langue ont affirmé que la baisse de la production et la hausse des prix ont eu un impact tangible sur leur activité, ce qui les a contraints à ramener du poisson des ports de Collo et de Skikda. La production de poisson et des produits halieutiques de l'an dernier a enregistré une baisse de 10% comparativement à l'année 2018, a-t-on appris auprès de la Direction de la pêche. La production de poisson toutes espèces confondues de l'an dernier n'a pas dépassé 3 145 tonnes. La direction attribue cette baisse à un certain nombre de facteurs citant, entre autres, les conditions climatiques, les courants marins. Ce qui a réduit le nombre des sorties des pêcheurs en mer qui a enregistré une baisse de 29%, sans oublier les pannes récurrentes qui ont touché 150 embarcations sur un total de 367 que compte la wilaya. Il y a lieu de souligner que les pêcheurs sont frappés de plein fouet par cette situation peu reluisante. À cet effet, on apprend également qu'en dépit de l'augmentation du nombre des pêcheurs inscrits l'an dernier comparativement à l'année 2018 et qui est de l'ordre de 4 400 pêcheurs; force est de constater que le taux de leur activité au niveau des ports de Boudis et de Ziama-Mansouriah n'a pas dépassé les 33%. Ce qui traduit leur situation de plus en plus difficile en ces temps de vaches maigres. Certains d'entre eux ont opté pour d'autres créneaux d'activités. Par contre, d'autres observateurs de ce secteur estiment que sa relance sera prometteuse avec la prochaine mise en exploitation des projets d'investissement dans le domaine de l'aquaculture. Notons enfin que le port de pêche et de plaisance dont les travaux ont été achevés, demeure inexploité. Bouhali Mohammed Cherif
LE WALI DE JIJEL À PROPOS DES ATTRIBUTIONS DU FONCIER TOURISTIQUE : «Je travaille dans le cadre de la loi» Interrogé par nos soins sur le sort des décisions «provisoires» d'attribution des concessions d'assiettes foncières dans la zone d'expansion touristique Adouane-Ali, le casino relevant de la commune de Jijel, Tassoust, relevant de la commune de l'Emir-Abdelkader, accordées par l'ex-wali ; le chef de l'exécutif a révélé, jeudi, qu'une commission composée des membres de ses services et du ministère du Tourisme, de l'Artisanat et du Travail familial est en train de préparer un dossier en vue d'assainir l'ensemble des 19 zones d'expansion touristique (ZET). Evasif dans sa réponse concernant ce sujet sensible qui touche le foncier touristique, Abdelkader Kelkel a affirmé «travailler dans le cadre des lois de la République» sans toutefois relever s'il annule ou valide ces attributions qui font couler beaucoup d'encre. Selon certaines indiscrétions, Abdelkader Kelkel avait refusé de régulariser certaines situations litigieuses et de signer des décisions controversées malgré les pressions de cercles influents qui ont du mal à se débarrasser de la logique de «rezk el beyleck».Pour rappel, ces décisions concernent une dizaines d'attributions dans ces trois zones d'expansion touristique. B. M. C.