Les opérateurs activant dans les secteurs utilisant le ciment blanc comme matière première, à l'instar des usines de fabrication du carrelage et céramique tirent la sonnette d'alarme quant à la pénurie de cette matière sur le marché national. La situation qui perdure depuis quelques mois est consécutive à la suspension des opérations d'importation de ce produit. Au cours de sa visite à Fréha (une quinzaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou), dans la journée d'hier mardi, le ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali a été interpellé par le propriétaire d'une usine de fabrication de carreaux de céramique où le membre du gouvernement était de passage. Cet opérateur privé se plaignait du fait que cette situation risque de mettre en péril l'activité de son entreprise et la situation de ses salariés. «Si cette situation perdure, et lorsque les stocks en ciment blanc seront épuisés dans une semaine, je serai dans l'obligation de fermer l'usine et de libérer les quelque 150 travailleurs», alertera le propriétaire de l'usine qui indiquera au ministre que cette situation bloque la production et la productivité des usines de céramique et, dans une certaine mesure, le secteur du bâtiment, à travers l'ensemble du territoire national. Une préoccupation soulevée lors d'une rencontre tenue récemment à Sétif par de nombreux représentants de la filière, selon l'interlocuteur du ministre. Ajoutant que Lafarge qui est le principal fournisseur de ciment blanc est dans l'incapacité de satisfaire la demande émanant des secteurs utilisateurs. Du coup, ce fournisseur limite de façon drastique les quantités livrées à ses clients. «La quantité de ciment blanc qui m'est livrée par Lafarge se limite à une vingtaine de tonnes chaque quinze jours», se plaint le propriétaire de l'usine de Fréha au ministre de l'Industrie qui était à Tizi Ouzou pour promouvoir le projet de révision constitutionnel. S. A. M.
