Ah ! il était franchement temps qu'on lâche la grappe à la fâcheuse pandémie. Même si elle avertit, chaque jour un peu plus, qu'elle va prolonger son séjour parmi nous. Mais, en ce moment, l'humeur est au boycott des produits français et au lynchage verbal par une catégorie de musulmans qui prend pour argent comptant les thèses prônées par Ankara qui, à défaut d'intégrer une Union européenne, qui n'en veut pas, change de fusil d'épaule et ne rêve plus que d'un nouvel empire qui conduirait une oumma islamiya redessinée à l'effigie de son Président. La France de Sarkozy s'était fermement opposée à l'entrée de la Turquie dans l'UE. Elle n'était, certes, pas la seule à rejeter cette éventualité, au motif officiel que seuls 3% du territoire turc se situent sur le continent européen, mais l'ex-Président français était apparu comme le chef de file des pays qui avaient dit NON. Entre autres raisons implicites, on laissait entendre qu'il ne pouvait être envisageable de permettre au ver islamiste de pénétrer le fruit. Les réactions internes suscitées par l'assassinat, d'une sauvagerie familière aux Algériens, du professeur d'histoire, le rejet français d'une telle barbarie, totalement justifié, et le rappel par l'Elysée de son attachement aux principes de liberté que rien ne saurait soumettre ni même contrôler n'est pas nouveau. Seuls se disent offensés ceux qui contenaient à peine leur intention de faire payer son veto à l'adversaire tout indiqué. La présence de forces armées des deux pays en Libye n'est pas moins étrangère à la fébrilité d'un Erdogan qui donne libre cours à son animosité contre un Macron inébranlable. Je serais curieuse de voir qui sont les alliés d'Ankara. Ceux qui renonceront à commercer avec la France, pour appuyer les visées expansionnistes d'un chef islamiste qui démontre clairement qu'il roule pour sa seule pomme. En attendant que la France en soit réduite à crier famine, qui sont donc ces forces qui composent le conseil des sages musulmans ? Pourquoi ce dernier qui dépose une plainte contre le journal auteur des caricatures a-t-il gardé le silence lorsque ces dernières ont été publiées, il y a quelques années déjà ? M. B.