Référendum populaire. Le taux de participation était plus élevé. En 1954 ! Ne soyons pas vaches ! Voyons le bon côté des choses. Avec moins de 25% de participation au scrutin, il y a eu, malgré tout, des points positifs. Des avancées considérables. Comme quoi ? Ben comme cette absence totale de réclamations et de contestations aux bureaux de vote, pardi ! Rien ! Calme plat. Personne pour contester. Personne tout court ! Autre aspect positif. Aucune bousculade aux entrées des établissements scolaires et des salles de classe. Ni personne à terre et foulée aux pieds. Ni entorses. Ni, plus grave, fractures pour cause d'affluence nombreuse ! Autre bon point, les mesures barrières ont été respectées. D'ailleurs, on a pu faire une économie substantielle de gel hydroalcoolique, de bavettes et même de... barrières ! Des barrières, mais pourquoi mon ami ? Pour contenir qui ? Quand je pense aussi aux hectolitres d'encre économisés, ça fait chaud au cœur ! Ils vont pouvoir en faire don aux écoles où s'est déroulé ce vote mémorable. À défaut de leurs doigts, les enfants pourront toujours y plonger leurs pinceaux et dessiner des fenêtres sur les murs de leurs classes. Ou des chaises. Ou des tables usées, mais indépendantes depuis 1962. Ou alors, carrément, des tablettes virtuelles sur les tableaux bosselés. Non ! Wallah, c'est vrai ! Arrêtons de tout voir en noir et de ne retenir que les côtés négatifs. Sur 25 millions d'inscrits dans les listes électorales, 5 millions seulement ont voté. Et j'te parle pas des bulletins annulés ! C'est peut-être ça aussi les prémices de la 2e République. Une nouvelle ère qui aura enfin réglé un problème jusque-là insoluble : celui des bouchons et de la circulation infernale ! Si c'est ça un référendum populaire, j'en propose un tous les matins. Au moins là, on sera sûr que tous, nous arriverons à l'heure, au travail ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.