Ça y est ! Djidji est rentré. Dans le rang ! Et on n'en sait toujours rien ! Walou ! Nada ! Reprendre le montage de voitures dans les usines elles-mêmes montées et elles-mêmes ne sachant pas trop si elles vont être démontées, laissées en l'état, en jachère ou transformées en hangar à bestiaux de moins de trois ans que la Dézédie va peut-être devoir importer dans le cadre de la future loi de finances. Une loi de finances établie sur la base d'un baril de coronavirus à 19 dollars ! Vous suivez ? Ben... moi pas ! J'ai lâché pied, plus haut, dès l'idée angoissante d'un hangar à voitures transformé en étable géante. Mais il me faut bien poursuivre, pour justifier mon salaire auprès du comptable du Soir. Donc, quelle option pour les voitures ? Le ministère en charge de ce dossier a eu un an pour nous le dire. Il a bien dit un tas de choses en un an, mais les décodeurs de paroles obscures ayant été interdits au montage et à l'importation, je n'ai rien compris aux discours successifs de ce ministère. Du coup, seul, de mon côté, j'essaie de gamberger. Peut-être devrions-nous opter pour des voitures de plus de trois ans, au lieu de celles de moins de trois ans. Pourquoi cette inversion ? J'en sais rien ! C'était juste pour faire l'intéressant et me prouver à moi-même et aux vaches non encore importées et toujours pas entreposées dans les hangars à voitures — eux aussi non encore reconvertis en étables — que je peux réfléchir ! Dire des choses. Certes, des trucs totalement débiles, mais pourquoi pas ! Je ne serais pas le seul. Ni le premier ! Visiblement, prendre un an, une longue année, près de 12 mois, donc 48 semaines, pour ne rien dire sur l'industrie automobile, ça ne pose aucun problème à nos chers dirigeants. Alors, qu'ils se montrent indulgents avec moi si je dis autant de bêtises en seulement 3 minutes. Le temps qu'il faut pour lire 30 lignes, même avec des lunettes de moins de trois ans importées par la filière cabas ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.