Finance islamique. Les banques agréées imposent... ... 5 retraits par jour ! J'enrage ! Oui, j'enrage et j'écume même de rage avec cette histoire de couvre-feu à 20 heures. Tout mon planning d'activités nocturnes tombe à l'eau. Ou plutôt au gel hydroalcoolique ! Fini le théâtre à partir de 20 heures ! Et dire que je m'étais fait un programme du feu de dieu ! Que des générales sur cette mi-novembre et décembre. Des productions des théâtres nationaux. Celles des théâtres régionaux. Celles de compagnies privées. Et même cinq ou six pièces d'opéra. Et les sorties cinéma ! Je ne vous dis pas ! Ou plutôt si ! Je vous dis, tellement je suis désespéré. Tous les blockbusters étaient sur mon agenda. Un, chaque soir ! Parfois deux, le même soir. Et jamais deux soirs de suite dans la même salle, bien sûr. Mieux ! Un film dans chaque grande région du pays. Mais si c'était faisable, techniquement. Sauf que là, aussi, le couvre-feu a fait des ravages. Ben oui ! Ils ont stoppé net le transport inter-wilaya. Du coup, plus de TGV entre ma ville de résidence et les autres grandes cités de Dézédie. J'ai le cœur fendu de les voir ainsi, tous ces TGV immobilisés en gare. Inutiles. Livrés aux éléments et à la rouille. Et le TNA ! Mon Dieu, le TNA. Je suis passé hier, vers les coups de 19 heures, question de jeter un œil avant le couvre-feu et la verbalisation. La tristesse qui se dégageait de cet édifice vide et morne, alors qu'habituellement, il est si plein de couleurs, de vie et d'échos festifs, mâtinés de rires francs montant de ses travées. Je suis effondré devant ce coup fatal donné à la culture. Que dis-je ? Littéralement ravagé par l'assassinat éhonté de ce qui faisait la beauté, l'attrait et la spécificité de ma ville, son intense vie nocturne ! Tellement ravagé que, maintenant, je passe toutes mes nuits si vides à fumer du thé pour rester éveillé à mon cauchemar qui continue. H. L.