Si Affif devant le conseil de discipline du FLN. « Il ne risque rien », selon son illustre avocat, Maître... ... Dob Erman ! J'avoue que je suis un peu perdu ! Même un peu-beaucoup perdu ! Là, on est dans quelle configuration ? Confinement ? Déconfinement ? Ou reconfinement ? Le couvre-feu, c'est de 23 heures à 6 heures du mat ? Ou de 20 heures à 5 heures ? Les magasins doivent fermer à 18 heures ? À 15 heures ? À 16 heures 57 minutes et 32 dixièmes ? Ou rester ouverts une heure seulement, le matin de 8 heures à 8 heures 59 minutes, le temps de faire les poussières, de passer un coup de serpillière et de refermer le rideau sur des odeurs atroces de Sanibon et sur les couinements excédés des rats dérangés par cette intrusion ? Y a tellement d'ordres et de contre-ordres, tellement de tours de vis et de dévisse, tellement de triturations de l'horloge des restrictions et des permis, que je ne sais plus si je peux sortir les jours pairs, ou rester confiné les jours impairs, ce qui revient à peu près à la même chose, je vous le concède. Je ne sais plus aussi si le port de la bavette est obligatoire dans la voiture, à la maison, et au-delà de minuit, en face de mon téléviseur branché sur Canal+Frissons. Je me pose toujours la question fondamentale de savoir si je dois laver plus particulièrement les coudes de mes chandails au gel hydroalcoolique, vu que je passe mes journées à jouer des coudes. Si je me fais choper au volant de ma voiture à 20 heures 01 minute, le gendarme doit-il me verbaliser pour non-respect du couvre-feu et fermer les yeux et le nez sur les fortes odeurs d'alcool qui se dégagent de ma bouche malgré ma bavette ? Les tests PCR détectent-ils aussi le taux d'alcoolémie ? Et en combien de jours, dégrisement compris ? Vous voyez ! Ce n'est pas clair ! Encore moins clair que la vision nocturne du virus, lequel, à en croire les règles du confinement, serait atteint de cécité accentuée dès 20 heures tapantes. Dans tout ça, je ne vois qu'une seule solution pour éviter le burn-out : fumer du thé et rester éveillé à mon cauchemar qui continue. H. L.