Des questions organiques au niveau du Front de libération nationale, le secrétaire général du vieux Front du pouvoir n'a pas jugé utile d'en parler, hier mercredi, lors d'un point de presse tenu au sortir d'une réunion du bureau politique du parti, se contentant de soutenir que «le calme et la sérénité» sont revenus dans la maison du FLN. Prévue avant-hier mardi, l'audition de trois mouhafedh du parti aura finalement lieu aujourd'hui jeudi à la mi-journée. C'est ce que nous avons appris, hier mercredi, peu avant cette réunion du bureau politique, d'une source proche de la direction nationale du vieux Front du pouvoir. Il s'agit des premiers responsables des mouhafadha de Ouargla, de Souk-Ahras et de Aïn-Mila dans la wilaya d'Oum-el-Bouaghi qui devront répondre des «chefs d'inculpation» de ne pas se référer aux décisions du parti et de faire partie d'une entreprise d'attenter à la stabilité du vieux parti en fomentant des contestations internes retenus contre eux par la direction nationale du FLN. Une direction qui va également traduire devant ladite commission de discipline le président de la commission des affaires juridiques et administratives et des libertés au niveau de l'Assemblée populaire nationale, Abdelhamid Si-Affif. Le député de Mostaganem devra répondre, dimanche prochain, de l'accusation d'atteinte à l'image du vieux Front et à la personne du secrétaire général, Abouelfadhl Baâdji. Ce dont s'est précocement défendu le concerné. Dans un post sur sa page Facebook, Si-Affif soutient récuser toute entreprise visant à attenter à la stabilité et à la notoriété du parti, appelant, bien au contraire, à l'unité des rangs pour faire face aux complots qui visent le vieux Front du pouvoir. L'on ne sait pas, ceci dit, si cette plaidoirie «virtuelle» et «anticipée» du député lui sera d'une quelconque utilité lors de son audition par-devant les membres de la commission de discipline, dimanche prochain. Baâdji tacle sévèrement Bengrina Pour revenir à la conférence de presse d'hier, Abouelfadhl Baâdji a préféré faire sa lecture du référendum du 1er novembre portant sur le projet de révision constitutionnelle, justifiant le taux inédit de participation par le contexte sanitaire empreint d'une grave pandémie de coronavirus et par la «perte, chez l'Algérien, de la culture de la consultation référendaire». Pour le secrétaire général du FLN, l'un des «acquis» de la nouvelle Constitution est la nouvelle autorité dédiée aux élections, bien des partis ayant longtemps discouru sur l'irrégularité des élections. Ceci non sans égratigner le président du mouvement El Binaa, sans le nommer, qui a accusé les partis de l'Allégeance d'être derrière le très faible taux de participation au rendez-vous du 1er novembre. «Je dis à ce chef de parti combien de meetings électoraux a-t-il tenus», a affirmé Baâdji qui soutient «ne pas avoir l'habitude de critiquer ses pairs de la scène politique nationale, appelant, dans la foulée, à la «moralisation» de cette dernière et à une «charte d'éthique et d'honneur». «Que ces gens cessent de se contenter des conférences de presse dans les salons et de ne pas parler au nom du peuple», a encore ajouté le secrétaire général du FLN, assurant que le vieux Front a été, demeure et restera la force politique majeure du pays, se fiant à la mobilisation des militants et des sympathisants lors de la campagne référendaire à l'occasion de laquelle pas moins de 23 meetings ont été tenus et plus de 10 000 kilomètres parcourus. Une prouesse qui prouve, selon Baâdji, que le FLN est toujours aussi vivace et debout, comme pour répondre à ceux qui invitent à sa mise au musée. Le conférencier ne se privera pas de donner rendez-vous aux détracteurs du FLN lors des prochaines échéances électorales. Il appellera, par ailleurs, au renforcement du front interne, le pays faisant l'objet, selon lui, de visées et d'attaques malveillantes. M. K.