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La kheïma ou la maison de poils des nomades
Naâma
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 01 - 2021

Fabriquée à partir d'un tissage en poils de chameau et de chèvre, mais exceptionnellement d'un mélange de la laine de mouton, la kheïma (tente), ce toit traditionnel en toile, appelée communément la maison de poils ou l'habitat nomade, demeure l'habitation principale de la famille nomade. Elle occupe une place de référence dans la formule d'un habitat très spécifique pour les tribus dans les zones steppiques et désertiques dans le Grand-Maghreb et les pays arabes du golfe Persique.
Depuis le Moyen-âge, l'être humain a cherché à trouver des abris adaptés pour sa protection contre la chaleur et le froid, durant les quatre saisons de l'année. C'est, d'ailleurs, tôt dans la préhistoire que l'homme a inventé des toits sous différentes formes, sous des grottes, ou encore à travers la réalisation des abris en armature de bois et des peaux d'animaux, jusqu'à la création de la tente qui servait d'habitat provisoire fabriquée d'une armature en bois couverte d'une toile. C'est, en effet, le premier habitat mobile et démontable construit par l'être humain, permettant le déménagement et les déplacements faciles des populations nomades. Depuis lors, la tente servait et sert à nos jours à plusieurs types d'usage, aux cérémonies de mariage, aux campings militaires, aux campings de vacanciers, aux réfugiés, voire son utilité d'urgence dans les catastrophes naturelles. Même si aujourd'hui, la quasi-totalité des nomades ont changé de mode de vie en optant pour la sédentarisation, à travers des constructions en dur (toub, pierre ou en brique, de la tente à la terre et de la terre au ciment), la kheïma traditionnelle demeure un emblème, une étape indispensable, un habitat spécifique, un patrimoine matériel social, voire un important symbole de l'héritage culturel familial nomade, un art ethnologique qu'il faut préserver. À travers le temps, la kheïma a pris d'autres dimensions dans le processus de fabrication, disposant de toutes les commodités et des atouts dans son enceinte avec un salon purement traditionnel bédouin, offrant tout le confort nécessaire qui permet un accueil agréable à travers des assises traditionnelles, de la restauration des invités de hautes classes, des rencontres, des veillées artistiques et autres.
Quant à la gastronomie réalisée sous la kheïma, elle est spécifique, notamment dans les Hauts-Plateaux où «son excellence, le méchoui» est le repas de haute facture et le plus prisé à offrir aux invités. C'est un plat local traditionnel, riche et consistant et demeure l'une des grandes spécialités des nomades.
Ce somptueux mets est toujours précédé de brochettes «melfouf», mais aussi d'autres préparations purement locales sont servies aux hôtes, alors que le festin est toujours accompagné, comme le veut la tradition, d'un thé à la menthe. À l'exemple de cette kheïma géante, qui a été installée dans le parc naturel au piémont de djebel Aïssa, pour accueillir, non seulement les randonneurs de la région qui font quasi quotidiennement des sorties sur ce site qui constitue un lieu de villégiature pour les visiteurs et les familles, mais, également, pour des touristes et des chercheurs venus d'autres régions du pays pour des découvertes et des recherches scientifiques.
Le mont Aïssa est distant d'une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de la commune de Tiout et à une trentaine de kilomètres de la ville de Aïn-Séfra, d'une altitude de 2 236 mètres et dispose d'une riche réserve classée, depuis 2003, réserve naturelle d'importance touristique qui s'étend sur une superficie de plus 25 000 hectares.
Parc national par excellence, il se caractérise par la présence d'un potentiel animalier de plus de 130 espèces ornithologiques (sédentaires et migrateurs), et d'autres animaux tels le renard, le chacal, la gazelle et autres cervidés, d'où l'installation, par un promoteur de tourisme, d'une kheïma géante dans ce site, une opportunité pour faciliter les séjours des touristes et les spécialistes de la biodiversité, l'archéologie, la géologie.
B. Henine


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