Une trentaine de familles de la commune de Aïn Bessem, à 25 kilomètres au sud-ouest de Bouira, résidant à la cité Saâdat (ex-Cosider) dans des logements de type F1 depuis 2004, ont observé, mardi matin, un sit-in devant le siège de la daïra. Ils réclament leur relogement dans des appartements plus spacieux. Les protestataires se sont déplacés avec leur progéniture. Selon tous les présents, et depuis plusieurs années, les familles se sont agrandies, et avec les enfants, la vie à l'intérieur de ces logements de 30 m2 avec une chambre et une cuisine, ne peut plus contenir ses membres qui en comptent en moyenne, pas moins de cinq, et parfois plus. Aussi, depuis des années, elles ne cessent d'attirer l'attention des responsables locaux sur leur quotidien en réclamant une solution à leur problème. Pourtant, les contestataires qui ont déployé un grand drapeau national, ainsi que plusieurs pancartes sur lesquelles ils ont illustré avec des phrases écrites en arabe, leur déception à vivre avec des familles nombreuses dans une seule chambre, «ce type de logement a été banni au niveau de toutes les wilayas, depuis 2010, date de publication d'un décret exécutif stipulant que tous les programmes sociaux doivent dorénavant comporter uniquement les logements de type F3 et F4». partout, des décisions avaient été prises concernant les bénéficiaires de logements de type F1 et F2 pour les reloger dans des logements plus spacieux de type F3 et F4, selon le nombre d'enfants à charge». D'ailleurs, rappellent ces familles, «même au niveau de la wilaya de Bouira, ce problème posé dans les communes de Sour-El-Ghozlane et Kadiria, a été réglé depuis 2012. Cela étant, pour le chef de daïra que nous avons rencontré dans son bureau, le problème de ces familles est réel et il partage entièrement la détresse de certaines d'entre elles qui vivent dans ces logements de type F1. Il rappellera, à cet effet, avoir reçu à plusieurs reprises, des familles de cette cité. Notre interlocuteur expliquera que «pour mener à bien cette opération, ces familles doivent dégager des représentants ou créer une association pour que celles-ci, à travers leurs représentants soient associées dans le processus de règlement de ce problème qui se fera en toute transparence». Un problème crucial qui, précisera-t-il encore une fois, «nécessite de la patience de leur part, afin que personne ne soit lésé dans ses droits». Y. Y.