La moyenne mensuelle nationale de consommation en viande blanche est de l'ordre de 50 000 tonnes, alors que la production de viande blanche, en particulier le poulet, dépasse les besoins du marché. Le prix réel du poulet à la consommation ne peut dépasser les 260 dinars le kilogramme. Abdelhalim Benyellès – Alger (Le Soir) – C'est le président-directeur général de l'Office national des aliments du bétail et de l'élevage avicole, Mohamed Betraoui, qui l'a indiqué hier sur les ondes de la Radio nationale. L'indice de consommation en cette filière de viande blanche (poulet et dinde) correspond à l'indice mondial qui est estimé à 18 kg par personne, puisque l'indice national est évalué à 15 kg, fait-il savoir. Concernant les préparatifs de commercialisation des produits avicoles de large consommation en prévision du mois de Ramadhan, le même responsable dira que le circuit d'élevage et de production, ainsi que celui de congélation de la viande blanche se déroulent dans les meilleures conditions, conformément aux recommandations de l'Office national des aliments du bétail et de l'élevage avicole afin de couvrir les besoins du marché en matière de produits frais ou congelés. Dans le même contexte, il rappelle que les Algériens ont consommé l'équivalent de 55 000 tonnes de viandes blanches durant le mois de Ramadhan de l'année 2020, promettant, à l'occasion, la disponibilité de près de 60 000 tonnes pour le Ramadhan de l'année 2021. S'agissant du contexte provoqué par la situation sanitaire de coronavirus, le président-directeur général de l'Office national des aliments du bétail et de l'élevage avicole dira que «la hausse des prix de la volaille était attendue en raison de l'augmentation des prix des aliments pour animaux sur les marchés internationaux, en raison de la pandémie de Covid». C'est ainsi que les aliments pour animaux, dont le soja et le maïs, ont enregistré une hausse sensible de l'ordre de 80% au bout de 6 mois. Des produits qui coûtent au Trésor public environ un milliard de dollars par an, indique-t-il. Il citera le prix de l'orge qui était fixé à 265 dollars sur le marché mondial et qui a atteint les 270 dollars en janvier dernier, alors que le soja, qui est actuellement à 590 dollars, ne dépassait pas la barre des 350 dollars en juin 2020, précisera-t-il. Enfin, Mohamed Betraoui a tenu à rassurer les éleveurs et producteurs de viande blanche sur le retour à la stabilité des prix sur les marchés mondiaux dans les semaines à venir. Ce qui revient à dire qu'on pourrait promettre aux consommateurs un prix abordable qui ne dépassera pas les 260 DA, durant le mois de Ramadhan prochain, suggérera-t-il. A. B.
