La séquence de vaccination est ouverte depuis samedi dernier. Similairement aux autres pays, l'Algérie a choisi de cibler les personnes à vacciner en priorité. Pas moins de 8 000 centres sont réquisitionnés, selon les autorités, pour assurer une vaccination optimale ou presque de la population ciblée. Toujours est-il que la procédure à suivre pour les personnes qui souhaitent se faire vacciner n'est pas encore tout à fait claire. Certains spécialistes avoueront, d'ailleurs, être dans l'incapacité de donner des détails sur cette procédure. Massiva Zehraoui- Alger (Le Soir) – Le directeur de la population et de la santé de la wilaya d'Alger, Yala Abderrahim, a précisé que cette campagne vient à peine de débuter. «Encore aujourd'hui, nous en sommes à la réception des doses de vaccin», a-t-il précisé hier lundi. Il est, par conséquent, un peu tôt, selon lui, pour évoquer avec exactitude les étapes à suivre afin que tous les citoyens qui le désirent se fassent vacciner tout de suite. Par contre, ce qui est certain pour le moment, dit-il, c'est qu'il existe un classement de l'éligibilité à la vaccination. C'est-à-dire que la liste des personnes qui sont concernées par la vaccination en priorité est connue. Elle privilégiera les professionnels de la santé, les personnes âgées de plus de 65 ans et celles qui sont atteintes de maladies chroniques. «C'est donc conformément à cette liste que l'opération de vaccination a été entamée et se poursuivra», assure-t-il. Yala Abderrahim a indiqué que dans un premier temps, «dix structures ont été désignées pour la vaccination». Les citoyens qui font partie des catégories citées plus haut sont appelés à se rendre dans ces polycliniques où ils laisseront leurs coordonnées et attendront. «Si une personne est apte à être vaccinée, on la rappellera», fait-il savoir. Et ce, au fil de l'arrivée des prochaines doses. Le docteur Yala rappelle que la couverture vaccinale se généralisera progressivement. «Cela prendra du temps», relève-t-il en rassurant que les quantités de vaccin contre le Covid-19 couvriront largement la demande. En ce qui concerne la plateforme numérique destinée à la prise de rendez-vous pour se faire vacciner, il affirmera qu'elle est opérationnelle. C'est également à travers celle-ci que les candidats ayant reçu la première dose du vaccin seront suivis. Cependant, Abderrahmane Yala dira que pour l'heure, «je n'ai pas une idée précise sur la question du recours à cette plateforme». Selon des échos qui émanent de certains membres des équipes médicales en charge de la vaccination contre le Covid-19, l'intéressé devra, en effet, se présenter aux structures locales publiques de la santé pour, d'abord, y subir un examen médical qui déterminera s'il est éligible à la vaccination. Cela dépendra fortement, d'après les mêmes sources, des quantités de vaccin dont dispose chaque polyclinique. S'il s'avère qu'elles sont insuffisantes par rapport à la demande, les patients devront prendre rendez-vous et attendre d'être contactés par les services du centre de vaccination. Ils diront à l'unanimité que les choses sont, pour le moment, un peu vagues. II faudra attendre au moins 15 jours pour que cette campagne de vaccination prenne forme. Le docteur Yousfi, infectiologue et chef de service à l'hôpital de Boufarik, a dénoncé la communication qui accompagne cette opération de vaccination. «Il y a un vrai problème au niveau de la communication», a-t-il regretté. Dans le sens où même les professionnels de la santé sont informés de certaines choses à la dernière minute. M. Z.