Les autorités du Dakar se rapprochent des officiels du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF). A la mi-février dernier, des officiels du gouvernement sénégalais – parmi lesquels Aïssatou Sophie Gladima, la ministre du Pétrole et des Energies, et Mamadou Mamoudou Sall, ambassadeur de Dakar auprès du Qatar – ont échangé avec les dirigeants du Forum des pays exportateurs de gaz. Prenant les devants, le français Total a pris pied sur le champ Rufisque Offshore Profond (ROP), et le britannique BP s'est associé à Kosmos en décembre 2016 pour le développement de Grand-Tortue. Quant au chinois Cnooc, il a planté fin mars son drapeau sur le permis AGC Profond, à cheval sur les eaux sénégalaises et bissau-guinéennes. À ce jour, les réserves d'hydrocarbures dans la région, établies par les géologues de ces compagnies, sont principalement gazières – 700 milliards de mètres cubes de gaz à Grand-Tortue, le plus important gisement d'Afrique de l'Ouest. Des poches de 473 millions de barils de pétrole brut ont aussi déjà été mises au jour. Dakar devrait produire dès 2021 ses premiers barils d'or noir, avec une moyenne de 100 000 à 120 000 barils par jour (b/j) prévue par Cairn Energy. Toutefois, les découvertes, bien qu'importantes, sont loin de placer le Sénégal dans le peloton de tête des producteurs d'or noir du continent comme le Nigeria, l'Algérie ou le Gabon. R. I.