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Les dégâts de la pandémie, pire qu'on le croit
Conjoncture économique
Publié dans Le Soir d'Algérie le 21 - 04 - 2021

La conjoncture économique que traverse le pays inquiète pratiquement tous les spécialistes et les experts en économie dont les interventions et les analyses se sont multipliées à travers divers canaux comme jamais auparavant. Analyses à l'instar de celle qu'a synthétisée le bien nommé site spécialisé Conjoncture-dz.
À fin novembre 2020, le déficit du commerce extérieur était de 9,86 milliards de dollars, selon le directeur général du commerce extérieur, au moment où la ministre des Relations avec le Parlement, quelques jours plus tôt, faisait état d'un déficit de la balance des paiements de 12,5 milliards de dollars pour 2020, rappelle le site spécialisé afin de parvenir à situer l'état des réserves de change.
« Le déficit de la balance des paiements entraîne mécaniquement une ponction du même montant sur les réserves de change » explique, en effet, l'auteur de l'analyse qui prend également en compte les effets de la parité entre euro et dollar, les réserves de change seraient ainsi passées de 62 milliards de dollars à un peu moins de 50 milliards à la fin 2020, soit dans les «environs» du chiffre annoncé le 1er mars dernier par le président de la République, entre 42 et 43 milliards de dollars, tout en se voulant rassurant en affirmant que la situation financière du pays n'est pas source d'inquiétude malgré la baisse de ces réserves.
Le niveau atteint par ces réserves offre, selon l'analyse du site économique algérien, une marge de manœuvre de « quelques années avant que l'Algérie ne connaisse des problèmes de paiements extérieurs si rien n'est fait pour la dévier de la trajectoire actuelle ». En mettant en avant le fait que la loi de finances complémentaire de 2020 prévoyait un déficit budgétaire de près de 2000 milliards de DA pour l'année 2020, contre 1139 milliards à fin 2019, Conjoncture-dz conclut logiquement que « le besoin de financement de l'Etat est en fait plus important que le déficit budgétaire. Il est mieux rendu par le besoin de financement du Trésor (solde des opérations du Trésor) qui prend en compte des opérations qui ne sont pas inscrites au budget mais qui sont prises en charge par l'Etat. C'est le cas du financement du déficit de la Caisse des retraites.
Ce dernier est très élevé (plus de 800 milliards de DA), et dès lors qu'on le prend en compte, le besoin de financement atteint des sommets. Soit environ 15% du PIB de 2019. Et sans doute plus en 2020 ». L'accumulation de déficits de cette ampleur depuis plusieurs années a mené à un endettement public élevé, sans doute proche de 50% en 2020, selon l'analyste qui, comme beaucoup le font depuis un certain temps déjà, prévient qu'«en l'absence de réforme budgétaire importante, ce taux va croître très rapidement, et, à un horizon de trois ou quatre années, atteindre les 100%. Un besoin de financement du Trésor de presque 3 000 milliards de DA par an est insoutenable à moyen terme car il appelle une croissance rapide du taux d'endettement de l'Etat et par suite du service de sa dette. En cas d'endettement classique de l'Etat, c'est-à-dire auprès des autres agents économiques que la banque centrale, ceci va engager l'économie sur un sentier de croissance ralentie (effet d'éviction du financement en défaveur des entreprises, montée des taux d'intérêt, augmentation des taux de prélèvement fiscaux...). Si, à l'inverse, cet endettement est monétisé il aura pour conséquence une forte inflation qui aura pratiquement les mêmes effets sur la croissance : il va alléger la charge du service de la dette pour l'Etat mais au détriment des ménages et des entreprises».
Pour les chiffres de l'emploi, la situation qui prévaut en Algérie, selon les estimations du site spécialisé, fait que le taux de chômage se situe entre 20 et 25% et, toujours selon la même source, une enquête qu'il avait menée début septembre fait penser que la situation n'avait pas radicalement changé à cette période. « Depuis septembre, il ne semble pas non plus y avoir eu une reprise spectaculaire pour que la situation s'améliore sensiblement sur le front de l'emploi. En fait, il est plus à craindre que le taux de chômage n'augmente encore plus en raison simplement d'une croissance de la population active par un simple effet démographique. Cette croissance démographique se situerait entre 300 000 et 350 000 nouveaux arrivants sur le marché du travail », estime l'analyste de Conjoncture-dz. La production, eu égard à l'impact de la pandémie, a été «nécessairement négative en 2020» même si des secteurs «pourraient avoir échappé au marasme», selon Conjoncture-dz qui voit l'agriculture, l'agroalimentaire et le secteur pharmaceutique. Autrement, tous les secteurs ont subi des baisses, combinant à la fois un choc d'offre et un choc de demande. «Ce choc d'offre a dû se faire particulièrement ressentir au deuxième trimestre 2020. Il est allé en s'estompant au fur et à mesure que le confinement a été allégé. Le choc de demande, au contraire, est allé en s'aggravant : baisse des revenus des ménages, problèmes de trésorerie des entreprises et attentisme pour investir, stagnation, et ensuite baisse de la demande publique. Les deux phénomènes se sont ainsi conjugués en 2020 pour entraîner une importante baisse du PIB», statue le site spécialisé.
L'évolution de l'indice de la production industrielle du secteur public au deuxième trimestre 2020 est très significative, juge l'analyse qui soutient que par rapport au deuxième trimestre 2019, l'indice hors hydrocarbures plonge de 16,2%, celui de l'industrie manufacturière de 26,3%, l'énergie (électricité et distribution de gaz) de 6,8% et enfin les hydrocarbures de 8,5%. Seul l'agro-alimentaire limite la baisse avec 0,3%.
Des chiffres qui en disent long sur le coup subi par l'ensemble pratiquement des secteurs d'activité mais «l'évolution dans le secteur de l'énergie (-6,8%), est déjà illustrative d'une baisse globale des utilisations des secteurs consommateurs d'énergie. Cette baisse se reflète aussi dans les importations de biens intermédiaires qui ont connu une baisse importante. Les produits énergétiques et les lubrifiants et les demi-produits ont ainsi connu des baisses respectives de 26% et 23%. Les produits bruts ont connu une hausse de 15%, mais cela était dû à une hausse exceptionnelle des importations de fèves de soja». Il faudra s'attendre donc, selon l'analyse, à une importante chute du PIB, même s'il est difficile de la chiffrer. Le ministère a, lors du débat sur la loi des finances 2021 en novembre, avancé une prévision de -4,6% pour 2020. Mais elle pourrait avoir été plus importante.
Azedine Maktour


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