Ayant rejoint le GS Pétroliers à Doha, après un vol de 13 heures au départ de Montréal, pour ensuite les accompagner à Kigali en prévision de la Basketball Africa League (BAL), Hichem Benayad-Chérif, connu pour sa droiture dans les shoots à trois points, sera d'un apport certain pour son équipe. De la capitale rwandaise, il nous décrit l'état des lieux ! Cela fait plus d'une année que la compétition a été suspendue, comment as-tu géré cette période ? Après la grande réussite de notre équipe aux tournois qualificatifs du Mali et du Cameroun où nous avons été classés premiers, la phase finale de la Basketball Africa League (BAL) avait été reportée, et ce, à cause de la pandémie de Covid-19. Alors, j'étais obligé de rejoindre ma famille au Canada pour éviter de rester seul dans un appartement tout au long de l'année en plus de l'inquiétude de ma famille. Djamel Chouchou m'a encouragé à rentrer auprès d'eux et je le remercie au passage. Dieu fait bien les choses, car peu de temps après, j'ai perdu mon père Allah yerahmou et j'ai eu la chance de passer du temps avec lui. Par la suite, j'ai essayé à plusieurs reprises de rentrer en Algérie pour reprendre les entraînements avec l'équipe, mais les frontières algériennes sont fermées ; cela m'était malheureusement impossible. Le staff technique du GSP a fait appel à tes services pour la BAL, même si tu ne t'es pas préparé avec le groupe... Tu as rejoint le groupe directement à Kigali. J'ai eu l'opportunité d'avoir à ma disposition durant toute l'année l'infrastructure de mon ancienne école de basket à Montréal. Egalement, j'ai eu la chance d'avoir mon ancien coach Emerson pour m'aider à me préparer. Ce n'est pas facile de m'entraîner loin de mes coéquipiers mais vu qu'on se connaît depuis longtemps, ce n'est qu'une question de quelques séances pour m'adapter. Le staff technique et l'administration m'on toujours fait confiance sur ma préparation et mon engagement envers le club alors, je vais faire tout mon possible pour aider mes coéquipiers sur le terrain en espérant inch'Allah avoir un bon résultat comme celui de la qualification. Comment est l'ambiance à Kigali, le séjour, la fatigue du voyage et le début du travail sur place ? Honnêtement ça m'a vraiment fait plaisir de revoir mes coéquipiers après 13 mois exactement. On a discuté et rigolé tout au long du voyage car ils m'ont rejoint à Doha pour ensuite prendre le même vol pour Kigali, Rwanda. Pour ma part, c'était vraiment épuisant le voyage car j'ai fait 29 heures de vol. Avec le protocole sanitaire de la BAL, on aura les 4 premiers jours pour se reposer, chacun dans sa chambre, tout en suivant un programme de travail virtuel avec un entraîneur de la NBA. Nous avons tous hâte d'entamer cette compétition et de pouvoir jouer des matchs après 13 mois d'absence ! Quelles sont les chances du GSP dans cette BAL, en dépit du manque de préparation ? Nous savons que toutes les équipes de la BAL ont terminé le championnat de l'année passée et de cette année. Malheureusement, nous n'avons pas eu cette chance. Nous allons faire notre maximum, comme nous l'avons toujours fait, pour bien représenter l'Algérie, le GSP et le basket-ball algérien. Qu'en est-il de ton programme ESA Academy ? Pour notre programme ESAA, nous avons maintenu du mieux qu'on pouvait des sessions virtuelles éducatives avec nos jeunes talents algériens. Prochainement, avec l'ouverture des salles et les différents terrains, nous allons organiser des événements sportifs de niveau international. A. A.
