Les critiques fusent après l'interception d'un avion qui a permis l'arrestation d'un opposant dimanche à Minsk. Le gouvernement bélarusse se défend. Le Bélarus a balayé hier, le concert de critiques et d'indignations internationales après l'interception manu militari d'un vol commercial de Ryanair, qui a conduit à l'arrestation d'un opposant qui se trouvait à bord. Les Occidentaux ont dénoncé, eux, un «détournement» d'avion, un acte de «piraterie» et même de «terrorisme» étatique. L'Union européenne, en sommet ces lundi et mardi, pourrait adopter des sanctions. Le Kremlin a dit attendre une «évaluation» de l'incident par des instances internationales, mais sa diplomatie a exprimé son soutien à Minsk. Les Etats-Unis comme les pays européens ont appelé à la «libération immédiate» de l'opposant Roman Protassevitch, âgé de 26 ans, interpellé par les forces de l'ordre bélarusses à l'aéroport de Minsk après un atterrissage d'urgence. M. Protassevitch est l'ancien rédacteur en chef de l'influent média d'opposition bélarusse Nexta, qui a joué un rôle clé dans l'organisation du mouvement de protestation contre le Président Alexandre Loukachenko durant l'été et l'automne 2020. Son nom figure depuis novembre sur une liste de personnes «impliquées dans des activités terroristes» au Bélarus.