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Quel impact sur l'Algérie ?
Les Prix mondiaux des produits alimentaires au plus haut depuis 2011
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 06 - 2021

Au tout début de l'année déjà, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) alertait sur la hausse des prix internationaux des produits alimentaires qui, à ce moment-là, atteignaient 4,3% par rapport à décembre 2020, le plus haut niveau depuis juillet 2014. Un état de fait qui, immanquablement, a eu son impact sur le marché en Algérie avec des prix, à un moment, affolants pour le consommateur.
Comparés à ceux de l'année dernière, les prix des produits alimentaires, en janvier dernier, ont poursuivi une hausse moyenne de 4,3% amorcée huit mois plus tôt en raison de la hausse des prix des céréales, du sucre et des huiles végétales, informait l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Cette dernière faisait état d'une envolée de l'indice global des prix des produits alimentaires, en janvier donc, pour atteindre son plus haut niveau depuis plus de six ans. Les céréales, la principale composante de cet indice, ont vu leur prix grimper de 7,1% entre décembre et janvier dernier, en hausse pour le septième mois consécutif.
Depuis, la situation ne s'est guère améliorée, au contraire ! Selon le dernier bulletin de la FAO, publié jeudi dernier, l'indice des prix alimentaires de la FAO progresse pour le douzième mois consécutif à des niveaux jamais vus depuis 2011, alimentant ainsi les craintes d'une grosse crise alimentaire. Paradoxalement, cette hausse intervient à un moment où la production mondiale de céréales est en voie d'atteindre un nouveau record, a indiqué l'Organisation onusienne qui révèle que son indice des prix des produits alimentaires a enregistré le mois dernier une hausse de 4,8% par rapport au mois précédent, avril 2021, et 39,7% de plus qu'en mai de l'année dernière.
La hausse des prix des produits alimentaires a fini par donner lieu, en mai, à la plus forte progression mensuelle de l'indice depuis octobre 2010, selon la FAO. Il s'agit également de la douzième hausse mensuelle consécutive de la valeur de l'indice, qui atteint son niveau le plus haut depuis septembre 2011 et s'établit à seulement 7,6% de son niveau record, enregistré en février 2011 (127,1 en mai dernier contre 137,6 en février 2011). Selon l'Organisation, la nette hausse enregistrée en mai s'explique par la forte progression des prix des huiles, du sucre et des céréales, ainsi que par le raffermissement des prix de la viande et des produits laitiers.
Pour le prix des céréales, le bulletin de la FAO indique qu'il a été en hausse de 6,0% en mai par rapport au mois d'avril et de 36,6% par rapport à sa valeur de mai 2020. Parmi les principales céréales, les prix internationaux du maïs sont ceux qui ont le plus progressé. Ils ont augmenté de 8,8% en mai et se sont établis 89,3% plus haut que leur valeur de l'année dernière, soit leur niveau le plus haut depuis janvier 2013. La révision à la baisse des perspectives de production pour le Brésil a accru la pression sur les disponibilités mondiales, qui étaient déjà limitées en raison d'une demande qui ne faiblit pas, note la FAO qui a constaté, toutefois, vers la fin du mois de mai, que les prix du maïs ont commencé à reculer, principalement en raison de la révision à la hausse des prévisions de production aux Etats-Unis d'Amérique.
Les huiles végétales, qui rappellent un récent mauvais souvenir aux consommateurs algériens, ont vu leur prix augmenter de 7,8% par rapport au mois précédent, soit la douzième hausse mensuelle consécutive. Les cours internationaux de l'huile de palme sont restés sur leur trajectoire ascendante en mai et ont atteint leurs plus hauts niveaux depuis février 2011, car la faible croissance de la production dans les pays d'Asie du Sud-est et l'accroissement de la demande mondiale à l'importation ont maintenu les stocks des principaux pays exportateurs à des niveaux relativement bas. En ce qui concerne l'huile de soja, la forte demande mondiale a soutenu les prix, tandis que les cours internationaux de l'huile de colza ont bénéficié d'un resserrement prolongé des disponibilités mondiales.
Quant aux prix des produits laitiers, ils ont enregistré en mai, une hausse de 1,5% par rapport au mois d'avril, soit toute une année de hausses ininterrompues, 28% de plus qu'en mai 2020. Ceci au moment où l'indice des prix des viandes a été en hausse de 2,2% en mai par rapport à avril, soit une huitième hausse mensuelle consécutive. Un rapport de la FAO qui corrobore dans une large mesure celui établi par la Banque mondiale (BM), lorsque celle-ci indiquait en avril dernier que son indice des prix agricoles a augmenté plus de 9% au premier trimestre 2021, porté par l'élan de la fin de l'année dernière lorsque les prix ont commencé à s'envoler.
En tout, sur l'année 2020, toujours selon la BM, les prix ont augmenté de 20% au cours de la dernière année et sont même proches d'un sommet jamais atteint depuis 7 ans. L'augmentation des prix au cours du 1er trimestre 2021 était attribuable aux déficits de production, suivis des huiles et des farines. Les prix agricoles devraient augmenter en moyenne de 14% en 2021 par rapport à 2020, suivis d'une légère hausse en 2022. L'indice des prix des céréales de la Banque mondiale a fait un bond de plus de 17% au premier trimestre de 2021 et est 25% plus élevé qu'il y a un an, poussant l'indice des prix alimentaires à un sommet sur sept ans.
Des nouvelles qui ne rassurent pas les consommateurs algériens puisque nos importations en la matière demeurent toujours aussi importantes, malgré les barrières érigées pour les limiter. En tous les cas, l'impact sur les produits subventionnés sera réel, même si le gouvernement, dans son projet de loi de finances complémentaire, a prévu d'augmenter conséquemment le budget dédié aux subventions. Toutefois, cette hausse des prix des produits alimentaires, aux allures de record, intervenant qui plus est dans une conjoncture marquée par la dépréciation de la valeur du dinar par rapport aux deux monnaies de référence que sont l'euro et le dollar, risque de limiter la portée des rallonges budgétaires allouées aux «dépenses permettant de soutenir les produits subventionnés dont les prix au niveau des marchés internationaux ont connu les hausses, à l'exemple de la poudre de lait et du blé», comme expliqué dans un communiqué du gouvernement. De quoi, à l'arrivée, craindre une envolée du taux d'inflation qui était de 2,6% à la fin du mois de janvier dernier, contre une moyenne annuelle de 2,2% en 2020. La loi de finances initiale pour l'exercice 2021, a été établie sur la base d'un taux d'inflation attendu de 4,5%, au moment où les institutions telle que le FMI prédit un taux atteignant 4,9% en 2021 et 6% en 2022.
Azedine Maktour


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