La saison estivale de cette année promet d'être aussi singulière que la précédente à quelques restrictions près. La propagation de la pandémie de Covid-19 s'est peut-être atténuée au fil des mois, mais n'a pas disparu pour autant. Son évolution s'est caractérisée ces dernières semaines par un léger rebond du nombre de contaminations, retardant ainsi le lancement de la saison estivale. Massiva Zehraoui- Alger (Le Soir) - Par mesure de précaution, les pouvoirs publics ont voulu anticiper le risque de propagation du virus avant l'ouverture officielle de la saison estivale, en annonçant récemment de nouvelles mesures préventives qui ont concerné cependant seulement quelques wilayas. À Alger, cela s'est traduit par l'interdiction de l'accès des estivants à quelques plages autorisées. Ces restrictions ne sont en vigueur que dans certaines plages et n'ont pas l'air de gêner plus que ça les citoyens qui n'ont pas de mal à accéder à d'autres plages où la baignade n'est pas proscrite, comme c'est le cas à Aïn Bénian ou encore à la Pointe-Pescade (Raïs Hamidou) et encore la plage Kettani du côté de Bab-el-Oued. Bien que certaines parties du littoral soient officiellement interdites à la baignade, les citoyens s'y rendent pratiquement chaque week-end. Si les autorités se montrent un peu laxistes, c'est parce que le flux des estivants reste pour le moment maîtrisable. II faut souligner, néanmoins, que l'attitude des autorités d'autres wilayas n'est pas la même vis-à-vis de l'accès aux plages. À Tipasa par exemple, les services de la wilaya ont interdit la baignade dans l'ensemble des plages du territoire. Ils ont expliqué que l'initiative s'inscrit dans le cadre des mesures de prévention visant à enrayer la propagation de la pandémie de coronavirus dans cette région. Les baignades sont donc formellement interdites jusqu'à la date du 1er juillet prochain. Celui qui s'y risque encourt des sanctions sévères. La wilaya de Jijel est également concernée par ces restrictions. L'accès aux plages autorisées est là aussi, interdit depuis une semaine. En application de la décision 809/1 du 3 juin 2021, «il est strictement interdit de nager dans les plages autorisées à la baignade, jusqu'à l'ouverture officielle de la saison estivale le 1er juillet 2021», a spécifié un communiqué de la wilaya. Les responsables ont appelé là aussi, les citoyens à respecter scrupuleusement ces nouvelles dispositions, sous peine de s'exposer à de lourdes sanctions. Dispositions qui ont été jugées par les citoyens de ces régions, quelque peu «radicales» et «incompréhensibles», au moment où ces derniers s'attendaient à la levée de toutes les restrictions comme préalables au lancement de la saison estivale. D'autant plus que ces dispositions ne concernent a priori que certaines régions du pays, vu que la majorité des plages restent actuellement ouvertes au public. Néanmoins, un responsable de la wilaya d'Alger a fait savoir qu'une rencontre a eu lieu la semaine dernière entre les walis et le ministre de l'Intérieur, Kamel Beldjoud. Cette réunion a été consacrée entre autres, à « l'évaluation de l'état d'avancement des préparatifs de la saison estivale », a-t-il précisé. Il ajoutera que Kamel Beldjoud a insisté sur l'application drastique des mesures préventives destinées à endiguer la propagation de la Covid-19. La saison estivale devra débuter le 1er juillet prochain, selon les dernières déclarations du membre du comité scientifique et du suivi de la pandémie, Djamel Fourar. Celui-ci précisera, toutefois, que son lancement dépend toujours de la situation épidémiologique en Algérie. Il a affirmé que le protocole sanitaire existe déjà, et c'est aux départements ministériels de décider d'ouvrir ou non les plages et d'autoriser la baignade pendant la saison, et ce, en fonction de ce protocole. M. Z.