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Eloge du sous-développement
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 06 - 2021

C'est bien la pire peine de ne pas savoir pourquoi les députés, « nos élus » au Parlement, ne s'embarrassent pas de scrupules dès lors qu'il s'agit d'expliquer certains concepts, eux qui légifèrent sur les lois et notamment la loi de finances chaque exercice de l'année. PNB et PIB, ou la différence entre les deux, les laissent pantois. Moi-même je ne saurais faire mieux expliquer. Sauf que ce n'est pas mon job, tandis qu'eux codifient nos comportements économiques et sociaux, ils sont dans le sujet. Ils n'ont droit à aucune échappatoire.
Les niveaux de l'ignorance investissent leurs espaces, chaque palier nous réserve ses surprises, ses aberrations, nous désolent au bout du compte sans que cela empêche la terre de faire sa ronde, immuable parmi les étoiles du firmament. Peut-être que c'est ainsi qu'est fait le monde, notre monde ? Pourquoi, malgré ses élites, un pays n'arrive pas à s'autodéterminer, à s'affranchir des servitudes ? Et donne l'impression de traîner comme une tare congénitale son incapacité à procréer (je dis bien procréer) un dessein individuel ou collectif pour sa communauté ? Pourquoi est-ce seulement les Autres qui occupent depuis toujours et peut-être à jamais les avant-postes ? For ever ! En fait, ces Autres ne sont que le reflet de nos échecs, de notre imaginaire stérile. Oh, rassurez-vous, il y a toujours un bouc émissaire à nos desiderata. Si on est en retard, c'est la faute au colonisateur qui vole nos richesses naturelles. S'il nous abandonne sans demander son reste, il est coupable de nous laisser orphelins. Il se venge ! Un complot prémédité.
Enrichissement des plus riches, paupérisation à grande échelle dans les pays de l'hémisphère Sud, l'autre monde ou Tiers-Monde.
Les indépendances conquises étaient censées ouvrir les chemins de la prospérité, le bonheur dans la liberté retrouvée. Il n'en est rien. Les affrontements avec les anciens maîtres ne sont que de façade, ils n'ont plus le même sens parce que les buts ne sont plus les mêmes. Les pionniers de la revendication de l'indépendance ne sont plus là. Débarrassés de leurs colonies, ces mêmes maîtres retrouvent, dans les conquêtes scientifiques, culturelles, l'hégémonie dans les affaires de ce monde qu'ils s'approprient. Le combat est forcément inégal, certes oui, sachant la force des uns et les épreuves auxquelles se trouvent confrontés les jeunes et fragiles Etats où leurs chefs, dictateurs devant l'Eternel, ne sont pas enclins au partage, au sacrifice pour le bien de la communauté. S'il y a la pauvreté, c'est la faute au sous-développement, à cette multitude qui fait des enfants, futurs chômeurs, futurs migrants. Les causes d'une telle pandémie ont fait l'objet de mille études et autant d'ouvrages. Les conséquences agissent comme un cancer par la faute de la voracité et l'égoïsme des autoproclamés dirigeants. L'on pique dans les caisses de l'Etat transformé en propriété privée, sans vergogne, sans limites. La corruption fleurit chez les oligarchies locales, les petits potentats alliés aux anciens maîtres qui les couvrent et les couvent. C'est la casse : banqueroute économique, famine, impasses de tout ordre.
L'aliénation culturelle s'empare de toutes les couches de la société. Des îlots de nantis sont bâtis aux dépens de tous. Les consciences insurgées sont anesthésiées, récupérées. Désert culturel, perversion des valeurs, individualisme outrancier, drogue, inceste, et féminicide constituent les attributs visibles du sous-développement. Il n'empêche, on vit bien parce que ce n'est pas de notre faute, c'est la faute au sous-développement. La paix de conscience. Qu'importe la populace indignée qui crie son désarroi, la paupérisation qui frappe aussi ceux qui se croyaient immunisés. Et puisqu'il est impossible de rattraper cet Occident-là, terre des plaisirs et de jouissances, contre mauvaise fortune faisons preuve de pragmatisme : le sous-développement n'est pas aussi pénible à vivre.
B. T.
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