Le Benfica Lisbonne a pris acte hier de la démission de son président Luis Filipe Vieira, assigné à résidence pour des soupçons d'escroquerie, et coupé court aux visées d'un investisseur américain. «La direction du Sport Lisboa e Benfica s'est réunie ce matin pour formaliser (...) les changements à sa composition rendus nécessaires par la démission de Luis Filipe Vieira», a indiqué le club dans un communiqué. M. Vieira, qui avait déjà suspendu provisoirement son mandat vendredi dernier, pendant sa garde à vue, avait annoncé jeudi soir qu'il renonçait définitivement à ses fonctions à la tête du club le plus populaire du Portugal. La veille, la direction du Benfica avait décidé de mettre un terme à sa présidence dans un délai de 30 jours et de convoquer des élections pour que ses «socios» puissent choisir un nouveau président d'ici la fin de l'année. Au cours de la réunion d'hier, les dirigeants du club ont également déclaré « inopportune» l'opération par laquelle l'investisseur américain John Textor souhaitait racheter 25% de la société anonyme sportive du Benfica. M. Textor avait engagé des négociations pour acheter cette participation à l'homme d'affaires portugais José Antonio dos Santos, premier actionnaire privé du club et lui aussi mis en examen dans l'affaire qui a provoqué la chute de M. Vieira. L'opération «Carton rouge», baptisée ainsi par les autorités judiciaires, porte sur des soupçons d'abus de confiance, escroquerie aggravée, falsification, fraude fiscale et blanchiment d'argent.