C'est un secteur de l'enseignement supérieur réformé que promet le ministre du secteur. En plus de la révision de la loi d'orientation, c'est la carte des formations qui est en train d'être révisée, sans compter l'élaboration d'une loi sur les enseignants visiteurs qui vise à attirer les compétences scientifiques nationales, établies à l'étranger, mais également étrangères. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La rentrée universitaire prochaine se fera au moment où le secteur tente d'amorcer le saut qualitatif espéré par l'ensemble de la communauté universitaire. Plusieurs chantiers sont ouverts. C'est le cas de l'avant-projet de loi sur les règles générales de l'enseignement supérieur dont les textes d'application font l'objet de discussions en vue de l'élaboration des textes d'application. La loi d'orientation du secteur se veut, de l'avis même de son premier responsable, en «rupture» avec les «anciennes pratiques». La loi en vigueur est jugée dépassée. Idem pour les offres de formation qui font l'objet de révision également. La carte des formations universitaires est en effet en train d'être revue, avec l'objectif d'arriver à une plus grande cohésion, mais surtout plus d'adéquation avec les attentes du marché du travail. L'enseignement en sciences médicales est concerné, puisque la réforme de la formation en médecine pour les 4e et 5e années se poursuit, en coordination avec le ministère de la Santé. Présidant les travaux de la conférence nationale des universités, jeudi, le ministre de l'Enseignement supérieur a présenté son plan d'action pour les mois à venir. On sait d'ores et déjà que le secteur va adopter le système de l'enseignement à distance, qui va devoir cohabiter avec le système présentiel. Pour ce faire, les textes donnant une base juridique à ce système expérimenté depuis l'apparition de la pandémie de Covid-19 sont en préparation. Le secteur s'attelle également à acquérir les équipements technologiques nécessaires et sans lesquels l'enseignement à distance est voué à l'échec. Le secteur privé ne sera pas marginalisé, puisque Abdelbaki Benziane fait savoir qu'il sera encouragé à prendre part au changement espéré à travers la révision du cahier des charges, relatif à la création d'établissements privés de formation supérieure. Il s'agit de choisir parmi les investisseurs intéressés, ceux qui pourront « garantir la qualité de la formation». La ressource humaine ne sera pas négligée non plus puisque le ministre de l'Enseignement supérieur assure que le statut de l'enseignant fera également l'objet de révision, alors qu'une loi sur «les enseignants visiteurs» sera élaborée, avec pour objectif, d'attirer autant les compétences scientifiques nationales établies à l'étranger que celles étrangères pour les faire participer à l'encadrement. Toujours au plan des ressources humaines, les doctorants seront intégrés dans les laboratoires de recherche et d'orientation, où ils seront orientés vers des thèmes de recherche tournés vers les axes jugés prioritaires. Axe important de la réforme, les œuvres universitaires ne seront pas en reste puisqu'il est prévu la mise en œuvre de la feuille de route d'urgence pour l'amélioration des conditions de vie des étudiants à travers la rénovation des résidences et chambres universitaires, de la réparation des réseaux de gaz, d'eau et d'assainissement, et d'aménagement des espaces et des structures. Le secteur prévoit également de réactiver les conventions signées avec les secteurs de la jeunesse et des sports et de la culture, pour permettre aux étudiants de profiter des activités culturelles et sportives. N. I.