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La Kabylie est le cœur de la Nation algérienne
Publié dans Le Soir d'Algérie le 24 - 07 - 2021


Par Karim Younès
La représentation diplomatique marocaine à New York a profité d'une réunion des pays membres du Mouvement des Non-alignés sur des thèmes précis pour distribuer une note officielle appelant à un soi-disant «droit à l'autodétermination du peuple kabyle» qui subirait «la plus longue occupation étrangère».
L'appel à la clarification sollicité aussitôt par notre ministère des Affaires étrangères n'a eu aucun écho, ce qui confirme que le royaume du Maroc assume pleinement une déclaration intolérable et inacceptable dans le fond et dans la forme, ce qui constitue un acte d'une extrême gravité à l'égard d'un Etat voisin souverain, réputé «frère».
Quelles sont les causes réelles du conflit algéro-marocain ?
À l'origine du conflit, la revendication marocaine des tracés des frontières entre les deux pays frontaliers, qui a fini par une guerre fratricide entre deux peuples frères ; frontières, au demeurant, reconnues par le roi Hassan II et Ferhat Abbas, président du GPRA le 6 juillet 1961.
À cette occasion, et sur un ton solennel, Sa Majesté, le roi Hassan II réaffirme son soutien à l'Algérie dans sa lutte pour l'indépendance et sa totale objection à toute idée «de partage ou d'amputation de son territoire».
À son tour, le Président du Gouvernement provisoire reconnaît les frontières tracées par la France coloniale, s'agissant du territoire marocain.
Cet accord a, malheureusement, été vite rompu, en juillet 1962, par les Marocains en occupant une partie du territoire algérien, entre Béchar et Tindouf. Plus grave encore, les populations locales ont fait l'objet de manipulations pour les amener à faire allégeance au roi du Maroc comme ce fut le cas pour les tribus du Sahara Occidental qui date de l'époque des Almoravides ensuite des Almohades, dynasties berbères, il y a près de dix siècles, rejetant les conclusions de l'avis consultatif de la Cour internationale de justice de 1975.
Alors que l'Algérie peinait à installer les nouvelles institutions du pays, libéré de 132 ans d'occupation violente, le roi Hassan II réclamait la mise en œuvre immédiate du traité signé le 6 juillet 1961, craignant d'être peut-être floué, nonobstant l'exploitation d'importantes ressources minières que renferment les territoires, objets de convoitises.
Le différend sera réglé en 1963 par une guerre dite des « sables », et les frontières reconnues par les deux pays ont été rétablies. Il faut ajouter que l'irrédentisme marocain à assouvir son appétit du « Grand Maghreb » n'encourage pas son voisin, ses voisins dirais-je, à développer des sentiments de confiance, nécessaires pour un bon voisinage.
Au niveau des peuples, du Maroc comme de l'Algérie, l'esprit est à l'unité ! Veillons à le maintenir ainsi et non à le diviser ! L'urgence, l'exigence de lucidité, l'ardente nécessité du courage citoyen d'un Grand Maghreb des peuples consistent, d'abord, à se regarder, sans complaisance, dans le miroir de la réalité.
Il ne faut surtout pas que l'un des protagonistes se persuade qu'il est, grâce à ses appuis extérieurs et à son armement, en meilleure position stratégique pour s'aventurer dans la voie de l'engagement militaire. Car cette voie mène sans retour vers l'embrasement général que ni ces appuis, ni cet armement ne peuvent éteindre qu'au prix de la déstructuration de nos deux pays et de leur occupation par les forces étrangères.
Notre pays, l'Algérie, de même que le pays voisin le Maroc, ainsi que tous ses voisins, et, au-delà de l'Afrique entière, doivent entrer de plain-pied dans son millénaire et non point de confondre l'intérêt supérieur de nos peuples et les ambitions ou les calculs sordides des adjudicataires.
Nous ne réglerons pas nos problèmes avec nos pays voisins sans travailler à unir notre peuple autour de toutes les convergences possibles, sans aucun complexe.
De mon point de vue, on doit cesser de diaboliser les tenants d'une vision étriquée certes mais unique voie de félicité, pour les opposants intérieurs avec lesquels il va falloir faire la paix. Néanmoins, on ne peut pas la dissocier de l'ambiance créée à l'intérieur du pays depuis quelques années.
En effet, il est vrai que de telles déclarations tendancieuses voire aventureuses, émanant de pays étrangers, ne sont rendues possibles que parce que des franges de la société ignorant les réalités historiques, anthropologiques et sociales de notre pays, se permettent en toute impunité des prises de position publiques sectaires, qui ne reflètent point les réalités partagées par la majorité de notre peuple essaimé dans tout le territoire.
Quand des autorités mêmes se permettent de s'attaquer à l'emblème amazigh qui constitue un symbole de l'union, non de la division, on est loin de la sagesse mais de la provocation malsaine et improductive.
La minorité des citoyens qui revendiquent une Kabylie autodéterminée ne sont pas des ennemis mais que des Algériens trompés ou seulement déçus qu'il faut écouter, entendre et comprendre. L'objectif suprême étant celui de vivre heureux dans une Algérie unie, apaisée, équitable et équilibrée, une Algérie fondée et rêvée par nos aînés, voire nos aïeux. La violence des uns contre les autres ne règle jamais les problèmes qui nous divisent mais les accentue et les laisse traîner en longueur.
Seul un dialogue fécond peut rapprocher les uns et les autres des protagonistes et les éloigner des prédateurs politiques, étrangers notamment.
Quant à notre organisation continentale, en l'occurrence l'Union africaine, il va sans dire qu'il serait souhaitable qu'elle intervienne rapidement dans une médiation entre les deux pays, en y associant les belligérants potentiels pour un règlement global et définitif des problèmes qui risquent d'engendrer une déflagration qui ne fera que ruiner les espoirs des peuples de la région et, par ricochet, ceux de l'ensemble du continent, dont l'aspiration principale est l'entrée dans le millénaire de la science et de la modernité.
À chacun d'interroger sa conscience et faire le choix de l'avenir.
K. Y.


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