Encore une fois, et malgré toutes les campagnes de sensibilisation concernant les feux de forêt, des pyromanes continuent à commettre leurs forfaits à travers les quatre coins de la wilaya, en s'attaquant au peu du tissu végétal qui reste encore au niveau de la wilaya. Ainsi, depuis plusieurs semaines, et n'étaient la vigilance et la célérité avec lesquelles les éléments de la Protection civile réagissent face à ces incendies de forêt, la catastrophe se serait produite depuis longtemps déjà. En témoignent tous ces bulletins quotidiens que la Protection civile de Bouira divulgue, en faisant état à chaque fois de feux de forêt dans plusieurs coins de la wilaya, notamment au niveau des forêts de Beggas à Kadiria, Lalla Mossad à Lakhdaria, à Zbarbar, à El Hachimia, à Sour-El-Ghozlane, Dechmia, Bordj-Okhris, mais aussi et surtout du côté de la chaîne du Djurdjura dans son versant sud dans la wilaya de Bouira, depuis Ath Laâziz, jusqu'à Aghbalou en passant par Saharidj, El Esnam et Haizer. Ainsi, après l'acte irresponsable perpétré à la mi-juillet contre une partie de la cédraie de Tikjda, qui a été sauvée grâce aux engagements de plusieurs dizaines d'éléments de la Protection civile, qui ont été même appuyés par ceux de Boumerdès et les éléments de la Direction des forêts, ceux du Parc national du Djurdjura et des bénévoles, des efforts qui ont été couronnés par la maîtrise des feux et la sauvegarde de toute la cédraie de Tikjda. Cela même si une dizaine d'hectares de broussailles avait été brûlée. Après la sauvegarde de la forêt de Tikboucht dans la commune de Haizer, quelques jours avant l'Aïd, voilà que la forêt de cèdre de Tala-Rana dans la commune de Saharidj est la cible d'un acte criminel avant-hier aux enivrons de midi. Là aussi, et malgré l'éloignement et la difficulté d'accès vers les lieux où a été déclaré le feu, les éléments de la Protection civile de M'Chédallah, aidés par les éléments du district des forêts, et ceux du PND, ont réussi, après plus de 6 heures de combat contre ce feu, à maîtriser la situation, mais cela non sans enregistrer quelque 10 hectares de pertes de ce tissu végétal ô combien précieux en ces lieux de haute altitude, avec 4 hectares de maquis et de chênes verts, 4 hectares de broussailles, et 10 arbres de cèdre millénaire. Cela étant, et nous ne le répéterons jamais assez : malgré tous les efforts et la vaillance des éléments de la Protection civile, l'implication de la population dans cette lutte contre les feux de forêt, et la surveillance des abords contre tout acte criminel des pyromanes, reste plus que jamais nécessaire. Y. Y.
