«Nous avons un manque criant de professionnels de la santé, et en particulier en ce qui concerne les infirmières. Ces dernières travaillent, actuellement, dans le service du Covid-19 dès lors que le nombre des malades est en augmentation continue. Nous sommes submergés par les tâches à accomplir chaque jour.» «Notre personnel est au bord de l'effondrement physique et moral. Il faut savoir que l'hôpital a arrêté le travail dans les autres services faute d'infirmières, et ce, nonobstant le fait que nous avons incorporé 5 nouvelles infirmières, qui sont encore en formation dans une école paramédicale. Nous avons, à ce jour, parmi d'autres services, 5 d'entre eux, à savoir orthopédie, gynécologie, chirurgie générale, médecine interne et pédiatrie qui sont affiliés au CHU d'Annaba, et qui ne disposent pas de moyens adéquats et nécessaires», ont martelé les médecins et les infirmières de l'établissement public hospitalier de 240 lits de Besbes, lors d'un sit-in de protestation organisé dans l'après-midi d'hier, dimanche. Les protestataires, les mines fatiguées, ne vont pas avec le dos de la cuillère pour fustiger la fuite en avant du directeur de wilaya de la santé, qui s'est muré dans un silence radio, malgré leurs innombrables doléances et correspondances, afin d'améliorer les prestations fournies au sein de cet EPH. Ils ont soutenu, mordicus, que «respectivement, les ascenseurs, les équipements de stérilisation, la climatisation centrale sont en panne, depuis belle lurette. Par ailleurs, un grand nombre d'appareils médicaux sont en panne, également faute de contrats de maintenance avec des boîtes privées spécialisées en la matière. Nous travaillons, pratiquement, sans moyens et c'est la totale débandade au sein de cette structure hospitalière importante, qui fonctionne depuis deux semaines sans directeur. Pour rappel, l'ex-directeur a été limogé par le wali». Reste à la tutelle, le ministère de la Santé en l'occurrence, de prendre les dispositions qui s'imposent et en urgence, pour arrêter cette hémorragie qui touche cet EPH qui se dégrade, inexorablement, chaque jour un peu plus. Daoud Allam