Rupture des relations diplomatiques entre Alger et Rabat. Amar Saâdani soutient la position de son pays. Oui, mais... ... lequel ? Je l'attends ! Oui, je l'attends, le communiqué de Makri dénonçant la série d'attentats qui ont provoqué un carnage à Kaboul. Le leader du MSP avait été prompt à saluer la prise de pouvoir des Talibans en Afghanistan, réussissant même cette prouesse inouïe de devancer les premières déclarations officielles du mollah Baradar lui-même. Alors ? Ah ! Les attentats de Kaboul, ce ne sont pas les Talibans ? Ça serait Al-Qaïda ? Eh ben c'est là que réside le « génie » maléfique de l'Internationale intégriste et terroriste. Nous amener à nous interroger sur qui est le plus méchant, les Talibans ou Al-Qaïda ? Une interrogation mortifère, parce qu'elle introduit insidieusement dans nos cervelles de moineaux « démocrates » la notion de « différences dans les paliers de violence » ! Sahbi ! Irhab, c'est irhab ! Y a pas mort douce et mort moins douce lorsque des civils et des militaires explosent et s'éparpillent sur les murs et l'asphalte. Peu m'importe celui qui signe et revendique l'attentat. Sur les tombes, personne ne poussera la schizophrénie jusqu'à inscrire « tué par un attentat d'Al-Qaïda, à ne surtout pas confondre avec les gentils barbus Talibans ». Je refuse de toutes mes petites forces de disséquer l'intégrisme. Parce qu'accepter d'entrer dans le manège des différenciations sadiques, saluer comme l'a fait Makri l'accession au pouvoir des Talibans, c'est faire siennes leurs premières actions dans Kaboul et les grandes provinces d'Afghanistan. C'est trouver « aâdi » des enseignantes consignées chez elles, en attendant le « verdict » des mollahs sur la suite de leur vie. C'est trouver normal ces tags atroces sur les devantures des magasins et sur les affiches, peinture rageusement appliquée sur les visages féminins. C'est dire et professer qu'il y a un bon et un mauvais intégrisme. Au-delà de cette dimension, le geste du MSP qui apporte son soutien aux Talibans à Kaboul, jumelé, ajouté à celui d'une critique ouverte de la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, c'est enfreindre la sacro-sainte règle constitutionnelle de la primauté présidentielle sur les questions internationales. En quelques heures seulement, le MSP et Makri se sont rendus auteurs d'infractions graves à la loi. Ils ont surtout dévoilé, en cas d'agression contre l'Algérie par une puissance étrangère ou en cas de velléités terroristes à l'encontre de la Dézédie, quel camp ils avaient choisi ! J'en frémis doublement à la lumière du fait que c'est le MSP qui préside aujourd'hui la commission « éducation » à l'Assemblée ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
