Pour la première fois depuis plusieurs mandats, le parti FLN ne présentera pas de listes de candidature au niveau de près de 300 communes du pays dont plusieurs situées au chef-lieu de wilaya. Il ne sera pas en lice également dans plusieurs APW, dont la capitale de l'Ouest, Oran. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Même s'il reste le premier parti à couvrir le plus de communes du pays, le parti FLN, qui était l'une des cibles principales du mouvement populaire du 22 février 2019, enregistre un important recul par rapport aux précédentes élections locales. Sur les 1 541 communes que compte le pays, il a présenté des listes de candidature aux élections locales du 27 novembre prochain au niveau de 1 250 municipalités, a-t-on appris auprès du chargé de communication du parti, Nadir Boulegroun, contacté hier par nos soins. Avec ce nombre de listes, il est le premier parti à assurer une telle couverture. Mais en même temps, par rapport aux élections locales précédentes, il enregistre un grand recul avec une absence au niveau de près de 300 communes du pays. Parmi les APC où l'ex-parti unique ne siègera pas lors du prochain mandat, plusieurs sont situées dans des chefs-lieux de wilaya où le FLN sera hors course pour la première fois. Il s'agit notamment des communes d'Alger-Centre où seules deux listes seront en lice (le FFS et les indépendants), de Constantine, de Annaba et de Tizi-Ouzou. Dans la wilaya de Tizi-Ouzou, le parti FLN n'a présenté qu'une seule liste sur les 67 communes. Dans la capitale, en plus du chef-lieu de wilaya, le parti sera absent dans sept autres communes. Si, par le passé, le parti présentait des listes pour toutes les APW, le 27 novembre prochain, le FLN ne sera pas de la compétition au niveau de cinq wilayas, dont Oran, Naâma, El-Meghayar, selon toujours Nadir Boulegroun. Aussi, comme tous les autres partis, le FLN a subi l'exclusion d'un nombre important de ses candidats aux élections locales. Notre interlocuteur parle d'un « massacre » opéré par les délégations de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) contre les listes du parti. Selon lui, plus de 2 000 dossiers de candidature ont été rejetés par l'Anie ! M. Boulegroun affirme que des cas de rejet sont expliqués par le fait que « les candidats ne sont pas inscrits sur le fichier électoral alors que la majorité des exclus possèdent des cartes de vote ». Mais de très nombreux cas de rejet sont faits sur la base du très contesté article 184 de la loi électorale. Cet article, dont se plaignent tous les partis participants, souligne que le candidat «ne doit pas être connu du public sur son lien avec les milieux financiers et commerciaux suspects et son impact, directement et indirectement, sur le libre choix des électeurs et le bon déroulement du processus électoral». Un article « vague » dénoncé par les partis politiques. « Le FLN réclame son amendement, afin de clarifier les accusations qui permettent de rejeter une candidature », lance M. Boulegroun. K. A.