Le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (Unpa), Mohamed Alioui, qui était, hier, l'invité du forum de la Chaîne 1 de la radio nationale, a fait savoir que le prix de la pomme de terre connaîtra une nette stabilité, puisque le kilo atteindra les 50 dinars. Selon l'Unaa, l'organisation de la filière se fera par le biais de la création d'une fédération qui assurera la disponibilité et le règlement définitif des pénuries. Aussi, le règlement du problème du lait est possible grâce à l'organisation des éleveurs. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Pour le cas de ce produit, l'invité de la Chaîne 1 a appelé à l'organisation de la filière laitière, qui compte plus de 600 000 éleveurs, et à l'investissement sous l'égide de la Fédération des éleveurs. « Les dépenses allouées annuellement à l'importation de la poudre de lait de l'ordre de 1,20 milliard de dollars pourraient bien être réservées à l'investissement en Algérie », ce qui est envisageable, selon l'intervenant. Et d'assurer que « le potentiel en matière de production laitière existe en Algérie ». Quant à la réduction de la facture des dépenses pour l'importation des céréales et au sujet de l'augmentation de la production nationale, le représentant de l'Unpa évoquera le handicap du phénomène de la sécheresse qui a sévi en Algérie durant les trois dernières années. « Les deux mois d'avril et de mai desquels dépend la production céréalière ont été marqués par un stress hydrique qui aura duré trois années », rappelle-t-il. Et c'est dans ce contexte qu'il a appelé au développement d'un nouveau système d'irrigation, car, selon lui, les superficies fertiles sont inestimables et l'Algérie ne devrait plus dépendre de la situation pluviométrique. Concernant le problème de l'heure qui concerne le prix de la pomme de terre et qui a « fait couler beaucoup d'encre », l'invité de la Radio nationale a promis qu'avec les productions saisonnières de Mascara, Skikda, Mostaganem et d'El-Oued qui, elle, est fin prête, le prix du kilo atteindra « aisément » les 50 DA. « C'est grâce à la production saisonnière d'El-Oued, dont les superficies irrigables s'étendent sur 30 000 ha, que le prix du kilogramme de la pomme de terre se stabilisera au seuil de 50 DA », promet Mohamed Alioui. Les récoltes de pomme de terre des autres régions suivront dans la même période de novembre, ajoute-t-il. Quant à la crise qui a sévi durant plusieurs semaines sur le marché, il l'impute à la spéculation et à la rétention exercée sur le produit. « Les mandataires, ceux qui sont versés dans le stockage de la pomme de terre, nous les connaissons. Mais il y a d'autres milieux qui ont intégré illégalement le circuit de la distribution », dénonce le SG de l'Unpa. La coordination de la fédération des producteurs de pomme de terre avec le ministère du Commerce s'est soldée par des inspections sur les lieux de stockage de la pomme de terre. Celles-ci ont fait apparaître que le stockage illicite s'est fait sous terre, dira le SG de l'Union des agriculteurs. Mais il saisira l'occasion pour prendre la défense des agriculteurs « légaux » qui ont fait les frais des inspections et des sanctions qui s'ensuivirent. « Cette campagne de lutte contre la spéculation a touché, hélas, des agriculteurs qui exercent le stockage dans la légalité », déplore-t-il. Enfin, au sujet de la hausse vertigineuse du prix des viandes blanches, l'intervenant a déploré la situation mais sans pour autant annoncer d'éventuelles baisses de prix sur le marché. A. B.