Pour la troisième semaine consécutive, les enseignants des trois paliers de l'éducation affiliés au Cnapeste poursuivent la grève cyclique de deux jours par semaine. Le débrayage est ressenti essentiellement au niveau des lycées. Entre le syndicat et la tutelle, le contact est rompu depuis la réunion du 24 octobre. Les parents d'élèves, quant à eux, rejettent l'idée de la grève à la veille des examens de fin de trimestre. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Entamée début novembre, à raison de deux jours par semaine, la grève à laquelle a appelé le Cnapeste se poursuit. Le syndicat avait en effet choisi les journées du mardi et du mercredi pour débrayer. La grève concerne les trois paliers mais est essentiellement ressentie dans le secondaire. Le syndicat a déjà déposé un préavis de grève les journées du dimanche et du lundi avec l'organisation de rassemblements au niveau des Directions de l'éducation. Entre le syndicat et le ministère de l'Education nationale, le dialogue est visiblement rompu. Les deux parties ne se sont plus rencontrées depuis la réunion de la dernière chance tenue la veille du début de la grève. Une rencontre qui n'avait finalement pas eu d'impact sur la décision du conseil national du Cnapeste qui avait jugé que les réponses de la tutelle étaient en deçà des attentes. Ce débrayage, qui intervient alors que les élèves terminent les devoirs du premier trimestre et se préparent pour les examens de fin de trimestre, prévus pour le 28 novembre, n'est pas du goût des associations de parents d'élèves. L'hadj Larbi Djelloul, secrétaire général de l'Association nationale des parents d'élèves (ANPE), explique en effet que si l'association était favorable au fait que les enseignants puissent arracher des acquis, c'est la forme qui est contestée. Il estime en effet qu'une «grève cyclique prend en otage les élèves», appelant néanmoins la tutelle à répondre aux revendications des enseignants, estimant que les conditions socioprofessionnelles de ces derniers doivent être améliorées dans l'intérêt des élèves et des enseignants. C'est justement pour exiger cette amélioration que le Cnapeste a décidé de la grève. Dans le préavis de grève déposé pour la troisième fois depuis le début du mois de novembre, le Cnapeste a, une fois de plus, soulevé des revendications relatives au pouvoir d'achat, à l'accès aux différentes formules de logement, au dossier de la retraite et celui des œuvres sociales mais également celui de la médecine du travail et la prime de zone. Egalement évoquées, la levée des entraves à l'exercice syndical, la réduction du volume horaire et les tâches non pédagogiques dont se plaignent les enseignants du cycle primaire. Les réponses de la tutelle à ces demandes sont consignées dans un procès-verbal sans qu'aucune rencontre soit encore au programme pour désamorcer la situation. N. I.
