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Hégémonie des Maghrébins à la CAN, chiffres et réalités !
En 33 éditions, les sélections de l'UNAF n'ont remporté que le tiers des trophées mis en jeu
Publié dans Le Soir d'Algérie le 31 - 01 - 2022

Beaucoup de choses ont été dites et écrites à propos de l'hégémonie des équipes du Maghreb sur le football continental. En 33 éditions, l'Egypte (7), l'Algérie (2), la Tunisie et le Maroc (1 chacun) n'ont raflé que le tiers des trophées en jeu. Une réalité chiffrée qui reflète totalement la vérité du terrain, celle de s'imposer dans les stades de l'Afrique subsaharienne.
Il ne restera qu'une seule équipe de la zone Unaf dans cette Coupe d'Afrique des Nations qui se tient au Cameroun. Partis à cinq (Algérie, Egypte, Mauritanie, Maroc et Tunisie), les représentants de la zone 1 A ont quitté l'épreuve les uns après les autres, ne laissant que l'Egypte concourir en demi-finale face aux équipes de l'Afrique de l'Ouest emmenées par la sélection du pays hôte, le Cameroun, quintuple détenteur du sacre africain.
Une sortie de route qui a frappé aussi bien le champion sortant, l'Algérie, le demi-finaliste de la dernière édition, la Tunisie, que les Bleus de la Mauritanie qui fêtaient leur seconde participation en 33 phases finales de la CAN.
Beaucoup ont mis en cause la force réelle des sélections maghrébines comparativement aux clubs de la région qui dominent depuis pas mal d'années les deux épreuves majeures organisées par la CAF. Une domination que beaucoup ont surtout assimilée à un déséquilibre des économies parmi les clubs africains engagés. En ce sens que quand les équipes sud-africaines dirigées par de puissants magnats, à l'exemple de l'actuel président de la CAF, Patrice Motsepe qui a offert aux Mamelodi Sundowns leurs premiers titres de gloire sur la scène continentale, se sont mises de la partie, l'hégémonie des formations égyptiennes (Ahly et Zamalek), tunisiennes (ES Tunis, CS Sfax et ES Sahel) et marocaines (WA Casablanca et Raja) devenait moins écrasante.
Ce qui est, en partie, vrai. Il n'y qu'à voir les conditions dans lesquelles la majorité des clubs engagés en Coupes africaines voyagent ou accueillent leurs hôtes. Ces dernières années marquées par la récession de pas mal d'économies déjà ébranlées des pays africains, la Commission des compétitions de la CAF a dû constater pas mal de forfaits en raison de problèmes d'intendance.
Et a dû également faire preuve de «clémence» quand il s'agissait d'homologuer des stades qui n'avaient que le nom. La trouvaille de l'instance continentale n'est autre que ces ajournements à répétition des rencontres à cause de problèmes de locomotion aggravés par la situation pandémique internationale. Il en est le cas de la reprogrammation à quatre reprises du match retour entre la JS Kabylie et le représentant d'Eswatini, Royal Leopards. Une autre équipe, maghrébine notamment, n'aurait pas bénéficié d'une telle «indulgence» de la part des décideurs de la confédération. Qu'à cela ne tienne, le football africain n'est pas à sa première démonstration quand il est question de gérer les situations à la tête du client.
Le climat, le confort et l'arbitrage maison dénoncés
Pour rester dans la question qui nous concerne, celle de savoir pourquoi les sélections du Maghreb ne réussissent pas à mettre la main sur les tournois de la CAN, contrairement au Chan consacré aux footballeurs locaux où en six éditions, les sélections de la zone Unaf ont remporté quatre trophées (deux pour le Maroc, un pour la Tunisie et la Libye), les observateurs qui se basent sur le «constat» fait par les états-majors des sélectionneurs de ces pays apportent quelques éléments de réponse. Tous auraient des incidences directes sur le comportement et la prestation des équipes du Maghreb durant les phases finales des CAN. Parmi les plus significatifs, notons trois facteurs. Le climat, le confort (hébergement, transport et qualité des infrastructures d'entraînement et de compétition) et l'arbitrage. Les deux premiers éléments sont, pour la petite histoire, invoqués régulièrement depuis quelques années. Plus exactement depuis que les sélections maghrébines (Tunisie, Algérie et Maroc) font appel à des footballeurs nés et élevés en Europe, donc peu habitués à ce genre d'ambiance typiquement africaine. S'il est vrai que ces conditions climatiques et de confort sont valables pour tout le monde, rarement pour la sélection du pays hôte, il en est autrement de l'élément clé qu'est l'arbitrage qui obéit à d'autres considérations. Problèmes de formation et probablement d'affinités et de conditionnement, l'arbitrage africain a toujours constitué une tâche noire dans la pratique du football. Outre l'incompétence et le clientélisme, la corruption frappe de plein fouet et les Championnats et les compétitions majeures organisées sous l'égide de la CAF et même que de la Fifa. Des ripoux parmi les arbitres, l'Afrique en a connu beaucoup. Tous n'ont pas été débusqués. Certains ont même bénéficié d'une protection de la part des instances et parmi lesquels quelques-uns exercent dans la structure de formation et de désignation de la Commission d'arbitrage de la Confédération africaine de football. C'est que devant un tel désastre, l'utilisation de la VAR ou de toute autre technologie n'a plus de sens. Lorsque la «décision» d'avantager une équipe au détriment d'une autre est prise, la Video Assistance Referee devient obsolète. Pas besoin d'en livrer quelques «références» vécues durant cette trente-troisième édition tellement les bévues volontaires sont légion et ne demandent aucune démonstration.
Trois sacres en Afrique subsaharienne
Ses effets mis à part, revenons à l'historique de la CAN pour mieux comprendre la difficulté des pays de l'Afrique du Nord à s'imposer sous d'autres cieux moins cléments. Depuis le lancement de cette fête du football, en 1957 au Soudan, pays dépendant de la zone Cecafa (Afrique du Centre-Est), les sélections de l'Unaf A (Algérie, Egypte, Libye, Tunisie et Maroc) n'ont soulevé le trophée qu'à trois reprises loin de leur zone géographique. D'abord, en 1957, lorsque l'Egypte s'est imposée au Soudan, pays limitrophe du pays des Pharaons et qui a les mêmes conditions climatiques, puis en 1976, lorsque le Maroc est allé ramener le titre d'Ethiopie et, enfin, l'Egypte qui, en 1998, s'est imposé, en finale du tournoi organisé par le Burkina Faso. Avant d'être couronnés sur les bords du Nil en 2019, pays de la zone Uanf, les Verts avaient régné sur l'Afrique en remportant la CAN-1990 organisée en Algérie. S'imposer dans son pays était également le seul moyen pour que la Tunisie décroche sa première étoile tandis que les Egyptiens ont profité de cet avantage en s'imposant chez eux en 1986 et en 2006.
Par contre, trois pays, la Tunisie en 1956 (Ghana), la Libye en 1982 (Ghana) et le Maroc en 1988 (Cameroun) ont laissé échapper cette opportunité d'abriter chez eux la compétition pour l'emporter.
C'est suffisamment d'éléments qui prouvent que jouer en Afrique, et en Afrique subsaharienne, n'est pas une mince affaire et que la sortie précoce des Verts au Cameroun n'avait d'explications, autres que techniques que Belmadi a certainement compilées, que les conditions générales de tenue de cette épreuve. S'il est facile de rivaliser avec des forces de la nature que sont les footballeurs du continent africain, livrer bataille à la chaleur et surtout à l'humidité est une guerre perdue à l'avance. C'est un phénomène à propos duquel les scientifiques n'ont trouvé aucune parade contrairement au sevrage dû à l'altitude que les compétiteurs peuvent résorber grâce à une préparation adéquate.
M. B.


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