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KIOSQUE ARABE
Les vrais financiers d'Isra�l
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 10 - 2010


Par Ahmed Halli
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Les �djins� s'aviseraient-ils de faire de la politique et de s'emparer des appareils de l'Etat, � l'instar de ce que veulent faire les int�gristes humains ? Un �djin� est-il passible de poursuites judiciaires pour corruption et d�tournement de fonds ?
Et dans l'affirmative, comment l'amener � compara�tre devant un tribunal humain ? Ce qui serait une histoire de fou, partout ailleurs, suscite un grand d�bat ces jours-ci dans le tr�s conservateur royaume d'Arabie saoudite. Un juge de M�dine accus� de griv�lerie et de trafic d'influence a trouv� un syst�me de d�fense in�dit, la possession. Il affirme que ce n'est pas lui en personne qui a enfreint la loi (religieuse) qu'il est charg� d'appliquer, mais le �djin� qui s'est empar� de sa personne, pour commettre ses forfaits. Ce juge affirme � l'appui de ses dires qu'il suivrait actuellement une th�rapie aupr�s d'un exorciste l�gal, un �raki�, qui se chargerait d'expulser l'indu et ind�licat occupant. A l'origine de cette affaire, il y a un gros scandale de la promotion immobili�re dont seraient victimes des centaines de Saoudiens, sans compter des cabinets d'architectes. Le principal auteur de cette escroquerie aurait fui � l'�tranger, et c'est lui qui aurait utilis� les services du �djin�, pour s'assurer la complicit� du juge. Dans tout autre syst�me judiciaire, on pourrait invoquer � la rigueur un d�doublement de la personnalit�, mais ce n'est pas le cas au royaume des mirages et des superstitions. La tr�s pr�sente, et tr�s pesante, autorit� saoudienne, charg�e de pourfendre le vice et de pr�cher la vertu, a pris l'affaire � son compte. Elle a mobilis� su-le-champ les membres de son comit� des sorcelleries et sortil�ges et les a charg�s de proc�der � l'interrogatoire. Sous l'autorit� d'un pr�sident de tribunal, tout � fait r�gulier, ledit comit� a donc organis� une premi�re audience, pour entendre non pas l'inculp�, mais son locataire d�linquant et manipulateur. Comme ce n'est pas le premier venu qui peut faire parler un �djin� et lui faire avouer ses crimes, l'audition de l'accus� �par d�faut� a eu lieu par l'interm�diaire de l'exorciste attitr� du juge inculp�. C'est ce dernier, un �raki� d�nomm� Fa�z Al-Kouthami, qui a confirm� la r�alit� des faits au quotidien saoudien Okaz. Il a, ce faisant, implicitement �tabli l'innocence de son �patient�, qui serait toujours sous la possession du mauvais g�nie. C'est encore le plus s�rieusement du monde que les �procureurs � ad absurdo auraient �tabli un proc�s-verbal de l'interrogatoire du �djin� destin� aux autorit�s judiciaires comp�tentes. D�j� r�guli�rement montr�e du doigt pour ses d�rapages et ses abus, l'institution de la vertu pourfendant le vice a encore rat� une occasion de ne pas sombrer dans le ridicule. Au fond d'eux-m�mes, tr�s peu de Saoudiens se sont laiss�s prendre � cette histoire de �djin�. Cependant, le dilemme est bien r�el et pr�sent : si des citoyens niaient en bloc l'existence des �djin�, cela signifierait qu'ils ne croient pas aux mondes invisibles et aux cr�atures qui les peuplent. Ce qui serait tr�s dangereux au royaume de la foi chevill�e au corps, sachant que tout bon musulman doit croire � l'existence de mondes parall�les, m�me s'il n'est pas f�ru de science-fiction. Cette histoire ouvre enfin des horizons nouveaux aux d�linquants et autres criminels, qui seront tent�s d�sormais de plaider la possession pour se soustraire � la justice. Les plus na�fs des Saoudiens, et ils sont l�gion, se demandent comment il sera possible de pr�senter un �djin� devant une cour et d'�tablir contre lui un acte d'accusation. Comment distinguer un vrai �djin� d'un faux, au cas o� le juge de M�dine serait d�clar� innocent et que son cas ferait jurisprudence ? Autre sujet d'inqui�tude : si un �djin� a r�ussi � subjuguer un croyant aussi haut plac� qu'un juge, quel serait le sort de simples citoyens, sachant que les �djin� s'attaquent surtout � ceux dont la foi est plus faible ? Quant aux chroniqueurs saoudiens, c'est une occasion inesp�r�e pour d�noncer indirectement les travers et les d�rives d'une soci�t� qui persiste � vivre en marge de l'�volution du monde. L'un d'eux, Salah Tariki, met en garde le minist�re saoudien de la Justice contre la d�fiance des citoyens vis-�-vis de leurs tribunaux. Il se demande comment les justiciables s'adresseront d�sormais � une cour, sachant qu'elle pourrait �tre �poss�d�e�. Comment savoir si c'est un vrai juge qui rend la justice et non pas son �occupant � ? �Si le minist�re de la Justice admet le bien-fond� des arguments de ce juge, nos tribunaux risquent de se transformer bient�t en champ de bataille entre les jeteurs de sort et les exorcistes�, souligne encore le chroniqueur. Apprenant que le juge de M�dine aurait finalement r�ussi � se lib�rer du �djin� qui l'habitait, un autre chroniqueur, Abou-Taleb, le f�licite et lui souhaite un prompt retour. Il met lui aussi en garde contre d'autres cas de possession qui pourraient survenir dans les autres cours et tribunaux. Plus mordant encore, ce chroniqueur de Riyadh �crit : �J'aurais voulu me rendre � M�dine pour d�terrer le sortil�ge qui a atteint le juge, le diss�quer et en percer tous les secrets. Mais j'ai d� renoncer, sachant tous les autres sortil�ges que je devrais exhumer sur la route entre les deux villes.� Je ne sais pas si les Am�ricains sont superstitieux et s'ils croient aux �djin� qui r�gentent leurs partenaires en Arabie saoudite et dans le monde arabe, mais ils ont de sacr�es formules magiques. J'avais �voqu� la semaine derni�re la �d�ception� am�ricaine devant la reprise de la colonisation isra�lienne en Cisjordanie. � peine ont-ils prononc� le mot que le sortil�ge a agi : les Saoudiens vont acheter pour plus de 60 milliards de dollars d'armements aux Am�ricains. Combien vont d�bourser les Arabes lorsque les Am�ricains d�clareront qu'ils sont �troubl�s � par le comportement des Isra�liens en Palestine ? Le sortil�ge est de taille : tous les experts s'accordent � dire que c'est le plus grand march� d'armements jamais conclu par la premi�re puissance mondiale avec un pays �tranger. Ne vous inqui�tez pas du d�tail du march�, s'il est question d'armes sophistiqu�es et permanentes. Isra�l aura toujours mieux et plus. Pour l'ann�e 2010, l'Etat sioniste devrait recevoir 3 milliards de dollars d'aide militaire US. Sans compter les autres aides qui vont � l'annexion d'autres portions de territoires palestiniens et � la construction de milliers de logements. Selon le journal isra�lien Haaretz, la construction de logements n'a baiss� en r�alit� que de 16 % � l'ombre du soi-disant gel proclam� par Nathanyahu. Avant d'annoncer ce �gel�, le gouvernement isra�lien a lanc� des dizaines de nouveaux sites de construction � l'est du �mur de la honte�. Et c'est dans ces sites, au-del� du mur, que les chantiers de construction sont les plus actifs. Devinez qui va payer pour les armes, pour l'entretien des effectifs militaires et pour les constructions ? Et quand vous saurez que les �mirats du Golfe comptent d�penser autant que l'Arabie saoudite pour des armes US, vous saurez pourquoi les Isra�liens ont encore de beaux jours devant eux !


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