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TA�EB HAFSI, PROFESSEUR � HEC MONTR�AL :
�Les �lites alg�riennes ont beaucoup de mal � se parler�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 24 - 05 - 2011


Entretien r�alis� par
Mohamed Chafik Mesbah
Sous la direction du Professeur Ta�eb Hafsi de HEC Montr�al, Casbah Editions vient de publier un ouvrage collectif intitul� Le d�veloppement �conomique de l'Alg�rie . De nombreux experts et universitaires alg�riens qui y ont contribu� ont anim� une journ�e d'�tudes � Alger � laquelle a assist� un auditoire diversifi�. Nous revenons dans les deux interviews accord�es au Soir d'Alg�rie par l'auteur principal et par l'�diteur sur cet ouvrage.
Ta�eb Hafsi est professeur titulaire de la chaire Walter J. Somers de management strat�gique international � HEC Montr�al. Ses recherches qui portent sur le management strat�gique des organisations complexes couvrent notamment le management de l�Etat. Il a �crit de nombreux livres et articles acad�miques sur ce th�me. Ing�nieur en g�nie chimique et ancien cadre de Sonatrach, il est titulaire d�une ma�trise en management de Sloan School de MIT (Massachussetts Institute of Technology) et d�un doctorat en strat�gie des entreprises de Harvard Business School.
Mohamed Chafik Mesbah : Comment avez-vous �t� conduit � envisager la r�alisation de l'ouvrage qui vient d��tre publi� sous votre direction, Le d�veloppement �conomique de l'Alg�rie?
Ta�eb Hafsi : Vers 1985, Azzeddine Ammara, Professeur de finances � HEC Montr�al, un coll�gue d�origine alg�rienne que je respectais beaucoup pour son d�vouement profond pour la cause des pays en d�veloppement, est venu me voir pour sugg�rer que nous devions faire quelque chose pour l�Alg�rie, �crire un livre. A cette �poque, je n�en voyais pas la n�cessit�. J�ai tra�n� les pieds et d�une certaine mani�re je l�ai d�courag�. Azzeddine qui �tait affect� par une grave maladie du sang nous a quitt�s le 5 juin 2009. Avant sa disparition, Azzeddine �tait le pr�sident du R�seau des Alg�riens universitaires du Canada (Rauc). En souvenir de cet �tre doux et affectueux, passionn� par la condition humaine et pr�occup� par le devenir de son pays d�origine, je devais reprendre l�id�e. Par ailleurs, la situation de l�Alg�rie depuis 3 ou 4 ans me paraissait se d�grader de mani�re rapide et sensible. Je ne comprenais pas les incoh�rences qui dominaient la vie politique et �conomique alg�rienne. Ce fut donc le d�clenchement. Pour la r�alisation, j�ai fait appel � des personnes bien plus jeunes que moi et qui semblaient avoir la m�me fi�vre que celle d�Azzeddine.
M. C. M. : Quelles sont les impressions que vous retenez apr�s le d�roulement de la journ�e de pr�sentation de l'ouvrage qui s�est tenu � Alger ?
T. H. : Mes coauteurs qui �taient pr�sents � la journ�e de lancement, et moi, avons �t� impressionn�s par la force des sentiments qui ont �t� exprim�s au cours de cette journ�e. L�Alg�rie est un chantier affectif intense pour chaque Alg�rien. Notre objectif �tait de ne pas trop mettre l�accent sur la connaissance que le collectif apporte, m�me si chacun d�entre nous a voulu faire un travail professionnel, le meilleur possible. Nous voulions dire � ceux qui nous ont fait l�amiti� de participer � la journ�e, et � travers eux � tous ceux qui s�int�ressent au d�veloppement de l�Alg�rie, que nous souhaitions surtout d�clencher un vrai processus d��change et de d�bat. Nous voulions les encourager � participer � un exercice o� les contributions, les n�tres et celles des autres, sont consid�r�es comme des perspectives compl�mentaires sur des aspects diff�rents du d�veloppement de l�Alg�rie. Nous ne voulions pas �tre vus comme apportant des vues concurrentes sur les m�mes aspects. Influenc�s par la pens�e fran�aise de l�esprit de contradiction, et par leur d�sir naturel de libert�, les �lites alg�riennes ont beaucoup de mal � se parler. La diatribe et la m�fiance sont fr�quentes. Celui qui parle fait face rapidement aux fusils du scepticisme et du cynisme. Nous nous �tions convaincus que notre contribution serait plus constructive si elle faisait progresser dans la voie de l�apaisement et du d�bat serein, m�me s�il s�agit d�aborder des sujets qui nous font tous vibrer d��motion. Je crois pour r�pondre � votre question que nous avons progress� dans cette voie. Les participants semblent avoir cru dans notre comp�tence et surtout dans la sinc�rit� de nos intentions.
M. C. M. : L'harmonie entre les membres de votre panel, votre collectif d'auteurs, ne vous semble-t-elle pas mise � mal, avec des collaborateurs venus pour la plupart d'horizons pour le moins divers ?
T. H. : Pas du tout. Nous avons d�marr� notre r�flexion en partant de l�id�e que le d�veloppement �conomique n�est pas seulement �conomique. Il nous fallait le montrer. Des personnes ayant des expertises diverses mais disant toutes la m�me chose sur les chemins vers le progr�s de la soci�t� apportent � mon avis un argument fort. Nous avons insist� que la science offre maintenant des outils et une aide que des dirigeants sinc�res ne peuvent ignorer. Nos interactions nous ont d�ailleurs permis � tous d�apprendre beaucoup sur les multiples facettes du d�veloppement d�un pays et avons �t� surpris de voir que m�me si nous abordions des domaines diff�rents, nous arrivions � des conclusions semblables. Plusieurs personnes nous ont dit que ce que nous disions avait d�j� �t� dit, que les difficult�s du moment �taient connues et donc que notre livre n�apportait rien de plus. Vous-m�mes avez r�agi ainsi dans l�un des commentaires que vous m�aviez adress�. Pour r�pondre, il faudrait trop d�espace, mais je vais essayer. Le d�veloppement �conomique �voque � la fois la formulation d�une strat�gie et sa mise en application. Votre commentaire est plus d�fendable lorsqu�on parle de formulation strat�gique. La strat�gie formul�e par les multitudes de documents consacr�s � cet aspect, par les autorit�s ou par les experts, est sensiblement la m�me. Elle r�p�te en fait les analyses acontextuelles des �conomistes � travers le monde. Elle peut se r�duire � deux extr�mes : il faut une �conomie dirig�e par un Etat intelligent ou bien il faut une �conomie de march�. Mes recherches personnelles et l��tude fine de ce qui se passe � travers le monde me conduisent � formuler deux conclusions. Premi�rement, la formulation acontextuelle, qui prend en compte marginalement le contexte historique et culturel, porte sur la seule apparence. La r�ussite des nations, comme des entreprises, n�cessite, en effet, une strat�gie originale qui int�gre les caract�ristiques propres de la nation. Deuxi�mement, m�me lorsque la formulation est contextualis�e, elle n�a d�effet que si la mise en application est mise en coh�rence.
M. C. M. : Pouvez-vous, de mani�re plus concise, pr�ciser cette probl�matique ?
T. H. : Pour simplifier, je dirais que pour une organisation simple, la strat�gie est surtout un grand objectif. La mise en �uvre ne pose pas beaucoup de probl�me, � condition de concevoir les outils d�application de mani�re coh�rente avec l�objectif. En situation de complexit�, c�est le cas de notre pays, tout change. Les outils d�application g�n�rent le comportement strat�gique et deviennent alors l�essence de la strat�gie. Dans le langage du management strat�gique, on dit �la structure g�n�re la strat�gie�. En situation de complexit�, on utilise les outils de fonctionnement pour tenter de trouver son chemin dans l�obscurit�. On t�tonne ! C�est un t�tonnement qui doit utiliser la science, par approximations successives. Faute de cela, on se perd et on finit par se d�truire. La manifestation de cette d�rive est claire en Alg�rie avec des d�cisions peu coordonn�es et finalement incoh�rentes. Le collectif que nous proposons met surtout l�accent sur cela. En prenant des domaines diff�rents, nous montrons comment les outils agissent et nous mettons en �vidence leur importance dans la g�n�ration d�une strat�gie coh�rente. Si cette subtilit� est per�ue, cet ouvrage dit alors de nouvelles choses que nous esp�rons originales.
M. C. M. : Lors de la journ�e de pr�sentation du livre, un tome II ayant �t� �voqu�, avez-vous le projet de l'entreprendre ?
T. H. : Comme je vous le disais plus haut, notre ambition est juste de d�marrer le d�bat. Il y a en Alg�rie beaucoup de gens talentueux qui pourraient prendre le b�ton et continuer la r�flexion. Nous n�avons pas le monopole de la connaissance et ne voulons surtout pas sugg�rer que nous sommes des sources de connaissances incontournables. Nous serions heureux si d�autres �conomistes alg�riens, et pas seulement des �conomistes, entreprenaient de r�aliser un tome II, non pas pour redire les m�mes choses mais pour aller plus loin. Nous encourageons cela et sommes pr�ts � y contribuer chacun � sa mani�re.
M. C. M. : Selon vous, c'est l�expertise nationale sur les questions �conomiques qui fait d�faut ou le cadre appropri� pour accueillir des d�bats ?
T. H. : Comme je le disais plus haut, l�expertise et les talents existent en Alg�rie. C�est le cadre d�accueil et d�exploitation qui pose probl�me. Autrement, pourquoi les nombreux Alg�riens qui s��tablissent, � leur corps d�fendant, � l��tranger trouvent � s��panouir intellectuellement ? Le cadre le plus appropri� pour le progr�s intellectuel est la soci�t� civile. Elle a �t� consid�rablement affaiblie par le �r�gime de l�unit� par la force� qui est sorti du congr�s de la Soummam et qui a �t� renforc� par des dirigeants inexp�riment�s, bien que d�vou�s, comme Ben Bella, Boumedi�ne et ceux qui ont dirig� le r�gime qu�ils ont construit. Donc, les d�bats tombent sur un terrain d�sert. Il y a eu beaucoup de bonnes id�es et toutes ont �t� tu�es par l�inexistence d�une soci�t� civile forte. Vous me voyez venir, le plus grand des d�fis pour la mise en place d�une �conomie forte est un r�gime o� les forces les plus importantes sont autonomes, ind�pendantes du pouvoir en place et donc capables de l�interpeller et de le mettre en cause. Ayant dit tout cela, je rajouterai que l�expertise nationale est importante, mais elle est dispers�e et, du fait de l�esprit de contradiction, orient�e vers la destruction mutuelle plut�t que vers le d�bat constructif. L�absence d�une soci�t� civile forte laisse aussi le champ libre � un r�gime oppressif qui a beau jeu de faciliter la destruction mutuelle.
M. C. M. : Que diriez-vous si Casbah Editions initiait la mise en place des groupes de think tank occasionnels, pour mettre en contact experts alg�riens r�sidant en Alg�rie et experts alg�riens r�sidant � l'�tranger ?
T. H. : Je pense que cela contribuerait � la g�n�ration d�une soci�t� civile forte. Je suis s�r que mes coll�gues aimeraient y participer. J�y contribuerais volontiers aussi. Je dois cependant dire que ces rencontres auraient de meilleures chances d�apporter des contributions influentes si elles mettaient l�accent sur une probl�matique qui me para�t essentielle : �Pourquoi avons-nous des difficult�s � mettre en �uvre des politiques publiques, m�me de qualit� ?!� Elles pourraient alors amener des experts d�horizons divers (philosophie, sciences politiques, �conomie, organisations, management, etc.) pour discuter de politiques publiques dans des domaines diff�rents (�ducation, sant�, d�veloppement �conomique local, etc.). Pour ma part, je suis pr�t � organiser une rencontre de ce type � Montr�al aussi. Pourvu qu�un partenaire alg�rien cr�dible soit identifi� en Alg�rie.
M. C. M. : Justement, vous �tes professeur d'universit� au Canada, comment, tr�s bri�vement, vous pourriez d�crire l'�tat des lieux pour la communaut� alg�rienne �tablie dans ce pays, particuli�rement au Qu�bec ?
T. H. : Le Canada est un pays d�immigrants. Ils sont bienvenus et trouvent ici un pays simple, accueillant et bien �quilibr�, qui contraste beaucoup avec leur pays d�origine. Contexte qui, paradoxalement, accro�t les anxi�t�s de la communaut� alg�rienne � propos de l�Alg�rie. Par comparaison, ils voient mieux les probl�mes de l�Alg�rie et r�alisent surtout que ces probl�mes peuvent �tre solutionn�s. La situation de la communaut� alg�rienne au Qu�bec ressemble beaucoup � celle de l�Alg�rie dans son ensemble. Il est vrai que c�est une communaut� tr�s scolaris�e, en g�n�ral plus scolaris�e que la moyenne canadienne. Elle serait, � cet �gard, repr�sentative plut�t de la classe moyenne alg�rienne. Toutefois son comportement g�n�ral me para�t semblable � ce qu�il est possible de constater en Alg�rie. Il existe beaucoup d�affection entre les membres de la communaut�. Les Alg�riens du Canada ont beaucoup de plaisir � se retrouver ensemble, mais en g�n�ral ils restent tr�s dispers�s et ont du mal � avoir une vie communautaire riche et constructive. Les plus �g�s sont moins int�gr�s que les plus jeunes. Les anciens n�ont aucun probl�me. Ceux qui ont �migr� r�cemment �prouvent, naturellement, plus de difficult�s � s�ins�rer dans le circuit �conomique, mais les choses changent vite. Au cours des derni�res ann�es, des progr�s consid�rables ont �t� enregistr�s en mati�re de vie communautaire. On assiste � beaucoup d�initiatives qui facilitent des actions en commun. Les jeunes, par ailleurs, sont de plus en plus confiants dans leurs possibilit�s ce qui me permet de pr�voir que dans le futur, cette communaut� aura un impact r�el sur la vie culturelle et �conomique au Canada.
M. C. M.SMA�N AMEZIANE, P-DG DES �DITIONS CASBAH :
�Mettre en synergie des expertises�
�Le Soir� : Comment avez-vous �t� conduit � publier l'ouvrage intitul� Le d�veloppement �conomique de l'Alg�rie ?
Sma�n Ameziane : Je dois d�abord rappeler que le catalogue de Casbah-Editions s�est largement ouvert � depuis pratiquement la cr�ation de notre maison � aux ouvrages traitant de l��conomie en g�n�ral et de l��conomie alg�rienne en particulier. Je vous renvoie aux nombreux titres qui figurent dans le catalogue avec pour auteurs des universitaires alg�riens ou �trangers de haut niveau. Le travail collectif qui vient de para�tre fait suite � un premier contact que j�ai eu avec M. Ta�eb Hafsi durant l��t� 2010. Il m�avait fait part de son projet de r�unir, autour d�une th�matique ax�e sur le d�veloppement de l�Alg�rie, une pl�iade d�auteurs de sp�cialit�s diverses mais compl�mentaires, pour leur permettre de t�moigner de leurs exp�riences propres et d�exprimer leurs id�es personnelles � la lumi�re du contexte qui pr�valait dans notre pays. L�objectif �tait de r�aliser, selon les propres termes du professeur Hafsi, �un livre utile pour les universitaires et pour les d�cideurs en Alg�rie�. J�ai imm�diatement marqu� mon int�r�t pour ce projet dont la mise en �uvre avec inscription au programme �ditorial de Casbah-Editions a �t� d�cid�e. La r�alisation a pris un peu plus de huit mois pendant lesquels nous sommes rest�s en contact permanent pour suivre en temps r�el les diff�rentes �tapes de la progression de l�ouvrage. Laissez-moi croire que le r�sultat justifie amplement cette gestation laborieuse.
Pourquoi avez-vous tenu � organiser cette journ�e de pr�sentation qui constitue un pr�c�dent dans les annales pour les maisons alg�riennes d'�dition ?
Sma�n Ameziane : Il est de tradition dans le monde de l��dition que la sortie de chaque ouvrage important donne lieu � des actions de promotion. Dans le cas d�esp�ce, l�accent a �t� mis sur une promotion de dimension intellectuelle avec une journ�e d��tudes consacr�e � des d�bats avec les auteurs qui ont bien voulu se rendre disponibles. Nous avons jug� que Le d�veloppement �conomique de l�Alg�rie �tait, en effet, un livre suffisamment important au regard de la br�lante actualit� des th�mes qui y sont trait�s mais aussi du haut niveau d�expertise des personnalit�s qui y ont conjugu�, affin� et coordonn� leurs efforts respectifs pour justifier cette promotion marqu�e. Nous avons mis, donc, � profit l�amicale disponibilit� du professeur Hafsi et de plusieurs membres du collectif qu�il a dirig� pour organiser cette rencontre � laquelle a �t� convi�e une assistance forc�ment limit�e mais compos�e de personnalit�s directement confront�es, � un titre ou un autre, aux probl�matiques d�velopp�s dans le livre.
Pourquoi n'envisagez-vous pas d�instituer, pour discuter de th�mes particuliers, des groupes de r�flexion, des think tank occasionnels, pour mettre en contact experts alg�riens r�sidant en Alg�rie et experts alg�riens r�sidant � l'�tranger avant de proc�der � la publication des travaux �labor�s ?
Sma�n Ameziane : Comme sa raison sociale l�indique, Casbah Editions est une maison d��dition. A ce titre, il n�entre pas dans sa vocation ni dans sa mission d�organiser et d�animer des think tank comme vous le sugg�rez. Il n�en reste pas moins que cette mise en synergie des expertises d�o� qu�elles viennent dans le cadre d�une r�flexion f�conde et positive est, incontestablement, de nature � ouvrir des pistes et � �clairer des voies pour le plus grand bien de l��uvre de d�veloppement de notre pays. Il s�agit, cependant, d�en mettre en place les modalit�s de mise en �uvre. Naturellement, toute initiative sera la bienvenue.


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