Définie comme le consensus réunissant les intérêts du corps éducatif et de ses parties prenantes, la charte d'éthique de l'éducation nationale a été signée hier par la ministre de tutelle, les organisations syndicales et les associations des parents d'élèves. Une entente priorisant l'éducation de l'élève et visant la stabilité de l'école algérienne. Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - C'est dans une atmosphère de sérénité et de complicité que s'est déroulée hier la signature de la charte d'éthique de l'éducation nationale. Elle «récompense» en l'occurrence l'effort des parties prenantes activant dans ce chantier depuis près de 17 mois et leur «sens de responsabilité collective», a signifié la ministre de l'Education nationale. Il s'agit d'une date «historique et de tous les espoirs» au sein de ce créneau, tout aussi sensible que stratégique. Nouria Benghebrit a exprimé sa satisfaction par la signature de 8 organisations syndicales sur 9, hormis le Cnapeste. Pourtant «convaincre» les parties prenantes de la «disponibilité et de l'engagement profond» n'a pas été chose aisée, selon elle. Tout en rappelant que les «portes du dialogue seront toujours ouvertes» tant que cela concerne l'amélioration de la scolarité et le «devenir» de l'enfant. La ministre a traité d'un «contrat de confiance» dont toute la société doit se sentir concernée et œuvrer à son «renforcement». Particulièrement le corps éducatif. Car, après tout, l'élève demeure le premier bénéficiaire de cette charte ayant pour vocation «la stabilité» d'une école algérienne «de qualité». C'est également en vue de mettre un terme aux «inquiétudes et angoisses» des parents, exprimées à l'égard de l'inconstance de la scolarité de leurs enfants que le compromis en question s'est aujourd'hui concrétisé. Néanmoins, la charte ne constitue en aucun cas une entrave à d'éventuelles grèves du corps éducatif puisqu'il est question d'un «droit constitutionnel», d'où l'insistance sur l'aspect de «l'éthique» régissant ce consensus.