Les Fédérations sportives algériennes, de guerre lasse dans leur quête de résoudre le litige les opposant au président du Comité olympique et sportif algérien (COA), ont sollicité hier l'intervention des pouvoirs publics, «ultime espoir» pour solutionner ce problème dans l'intérêt du sport national. «Les moyens légaux dont nous avons usé jusqu'ici n'ont pas abouti. Nous avons entre autres demandé de provoquer une assemblée générale extraordinaire pour débattre du problème dans un cadre officiel, mais puisque ça ne marche pas, nous ne voyons plus que l'intervention d'une autorité suprême, celle des pouvoirs publics, pour régler ce problème», ont préconisé les représentants des Fédérations sportives, en conférence de presse au stade du 5-Juillet (Alger). La réélection de Mustapha Berraf pour un nouveau mandat à la tête du COA, pourtant validée par le Comité international olympique (CIO), a été qualifiée de «frauduleuse » par des Fédérations sportives algériennes, qui dès lors se sont lancées dans une campagne de contestation, avec comme principale revendication la tenue d'une nouvelle assemblée élective. «Nous ne sommes pas contre le président (du COA) en tant que personne. Tout ce que nous demandons, c'est que cette élection se fasse dans la transparence», a précisé Chihab Baloul, président de la Fédération algérienne des sports mécaniques (FASM) et un des représentants des fédérations contestatrices, ajoutant que «si le président arrive à l'emporter dans un vote légal, ce sera tant mieux pour lui». Autre point contesté par les Fédérations sportives algériennes, «le fait de n'avoir aucun pouvoir de décision au niveau du Comité olympique», chose qu'elles considèrent «inadmissible» car se trouvant à la tête de «dizaines de milliers» de licenciés. «Nous sommes 40 fédérations et on est à la tête de dizaines de milliers de licenciés. On dirait que tout a été bétonné pour permettre à certaines personnes de rester indéfiniment en poste sans jamais être contestées», a encore tenu à souligner Chihab Baloul, affirmant être «juste en train d'œuvrer pour changer cette situation». Outre le président de la FASM, la conférence de presse a été animée par Sid-Ali Slimani (basket-ball), Abdelkrim Chouchaoui (sport et travail) et Messaoud Zoubiri (badminton).