Le Front des forces socialistes tiendra son Conseil national ordinaire les 16 et 17 février prochains. A l'ordre du jour, la situation politique, le bilan de la participation aux élections locales du 23 novembre dernier, mais aussi le renouvèlement du secrétariat national avec comme objectif de préparer une série d'échéances sur le plan organique qui détermineront la feuille de route du parti dans l'avenir. Selon une source de l'intérieur du vieux parti de l'opposition, cette session ordinaire du Conseil national «revêt une importance capitale dans ce sens qu'elle permettra aux instances du parti de se mettre en marche pour préparer le prochain congrès». Il est d'abord question, précise-t-on encore de même source, de l'avenir du premier secrétaire national du FFS, Mohamed Hadj Djilani qui, semble-t-il, «n'arrange pas les projets et calculs d'un certain groupe influant à l'intérieur de l'appareil». De deux options, l'une. Hadj Djilani sera maintenu et dans ce cas, il est appelé à former un nouveau secrétariat national car, jusqu'à présent, il travaille avec l'équipe qu'a laissée son prédécesseur Abdelmalek Bouchafa, ou bien il sera simplement sacrifié pour permettre à quelqu'un d'autre de mener le bateau. Mais, dans cette deuxième option, il sera difficile aux détracteurs de Djilani de le débarquer d'autant que le bilan du FFS aux élections locales est entièrement en sa faveur. Le parti a, non seulement sauvegardé sa suprématie dans ses fiefs traditionnels, mais a réussi à arracher des voix ailleurs. Ce qui lui a permis d'arriver en 4e position du classement général, avec 64 communes, après le Front el Moustakbal (71 communes) et les deux partis du pouvoir FLN et RND qui ont raflé la majorité. Six mois après sa désignation par l'Instance présidentielle, Mohamed Hadj-Djilani a évité peut-être même se vanter d'avoir réussi le test des élections locales. L'importance du rendez-vous du Conseil national se situe donc dans le lancement d'une série d'activités sur le plan organique. Il s'agit, d'après notre source, de l'installation de nouveaux conseils fédéraux et de la préparation du prochain congrès qui interviendra au plus tard vers la fin de l'année en cours, soit à quelques mois seulement de l'élection présidentielle de 2019. Dans un document interne, l'Instance présidentielle du parti qui «invite le SN à reprendre ses activités», et à se pencher, entre autres, sur «l'élection des Commissions du CN, l'organisation de la conférence nationale des élus et la préparation de la conférence d'audit et de la convention des cadres prévues par les statuts», estime que ces échéances «permettront d'ouvrir des débats de fond sur l'état du parti et de fixer la feuille de route pour l'année 2018». Dans cette optique, la même source affirme qu'«il y' a une bataille pour contrôler les structures locales du parti, notamment les fédérations de la Kabylie». Une bataille qui existe bel et bien, puisque l'Instance présidentielle en fait allusion dans son document interne. Appelant les militants à resserrer leurs rangs, faire passer l'intérêt supérieur du parti avant toute autre considération, «l'IP rejette les pratiques claniques et clientélistes qui sont indignes du FFS, de sa vocation démocratique et des ambitions qu'il nourrit pour le pays», écrit-elle. Quoi qu'il en soit, la session du Conseil national du FFS fixée à la mi-février, va certainement contribuer à éclaircir un peu les contours de la prochaine étape pour un parti qui continue de naviguer sans boussole depuis la disparition de son chef charismatique Hocine Aït Ahmed en décembre 2015.