La fermeture de ses bases militaires à Cuba et au Vietnam n'a eu aucune incidence sur les capacités de Moscou à rester au courant des projets militaires occidentaux concernant la Russie, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Moscou, qui tente d'éviter une deuxième guerre froide, est confrontée à une politique hostile menée par nombre de pays occidentaux. L'OTAN a déployé d'importants moyens militaires près de la Russie qui dit être pour les négociations de paix. La rencontre du président russe avec son homologue américain à Helsinki a été dénoncée par ceux qui, à Washington, sont contre la paix avec Moscou. En réalité, l'opposition démocrate et parfois républicaine n'a pas supporté que le Président américain rencontre Vladimir Poutine en terrain neutre et sans conseiller pendant près de deux heures. Le président américain est accusé de collaboration avec Poutine. À Washington, la deuxième guerre froide est déclarée et l'ambiance est au maccarthysme. «Un des pires moments de l'histoire de la présidence américaine», renchérit le sénateur de l'Arizona John McCain. Les faucons de Washington tentent d'imposer la guerre froide contre la Russie, mais le président américain refuse. Ce qui est incompréhensible, c'est qu'il a initié des sanctions contre la Russie. Le président américain a incité l'OTAN à renforcer ses moyens militaires contre la Russie et dénoncé l'Allemagne pour l'achat de gaz de la Russie. Donald Trump, qui avait déjà subi une telle pression avant le sommet de Singapour et sa rencontre avec Kim Jung-Un, a tenu bon. Il écoute les faucons qui l'entourent à Washington, Mike Pompeo et John Bolton. Mais «pendant la guerre froide, les Etats-Unis et la Russie ont réussi à maintenir un dialogue», rappelait-il pendant sa conférence de presse. Et en effet, les présidents Reagan, Bush père et Clinton ont rencontré bien plus souvent le président russe que les présidents Obama et Bush fils qui occupaient la Maison-Blanche après la fin de la Guerre froide. À juste titre, Trump déclare placer les intérêts des Etats-Unis au-dessus de ses propres intérêts politiques. «Je préfère prendre un risque politique qu'un risque pour la paix». Aujourd'hui, l'OTAN déploie, à l'initiative de Washington, des moyens matériels importants contre la russie. «En ce qui concerne les plans militaires américains et d'autres pays occidentaux à l'égard de la Russie, vous pouvez être sûrs que nous sommes au courant de ces informations», a assuré le chef de la diplomatie russe. Des bases militaires soviétiques puis russes se trouvaient à Cuba et au Vietnam jusqu'en 2002. La base vietnamienne de Cam Ranh abritait des navires de la Marine russe. Moscou gagne en crédibilité pour sa politique de paix et de lutte contre le terrorisme. De nombreux pays sollicitent sa coopération. Appelé par Damas pour lutter contre Daech, la Russie a participé à la lutte contre les terroristes. De nombreux pays confrontés aux terroristes sollicitent la Russie. Contrairement à nombre de pays occidentaux, le Kremlin n'a pas accordé la caution à l'agression lancée par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite contre le Yémen. Les houthis ont appelé il y a quelques jours la Russie pour l'instauration de la paix. La Russie, pays qui est pour les négociations de paix et contre l'option militaire, bénéficie de la crédibilité. La Russie est également sollicitée, pour sa politique de paix, par nombre de pays, dont l'Afghanistan.