Une nouvelle fois, la wilaya de Tizi Ouzou par l'entremise de la Direction de l'action sociale (DAs) ainsi que ses partenaires, dont l'Angem, a tenu a célébrer la journée nationale de la femme rurale qui coïncide avec le 15 octobre. Un programme riche et varié a été concocté par les organisateurs de ce rendez-qui a été abrité par l'annexe du CFAP de la commune de M'Kira, dans la daïra de Tizi Ghennif, au sud-ouest de Tizi Ouzou. Plusieurs expositions liées à de nombreux métiers manuels et artisanaux que de nombreuses femmes exercent à longueur de l'année, comme la poterie, la tapisserie, la couture…ont marqué cette journée ainsi que différentes conférences qui ont permis aux dispositifs d'aide à l'insertion, dont l'Angem, la Cnac, l'Ansej et d'autres directions comme celle du tourisme et de l'agriculture ont aussi pris part cette journée en vue d'expliquer aux femmes de cette région les différentes occasions qui leurs sont offertes pour créer leur propres activités. Si certaines femmes exercent toujours ces métiers à des fins culturelles, à savoir la sauvegarde du patrimoine kabyle, pour d'autres ils constituent une source principale de revenu, un gage pain et un moyen de subsistance pour toute la famille. Dans son quotidien qui n'est pas toujours simple, la femme rurale a su résister à tous les aléas, voire même à créer ses moyens de subsistance en arrivant à voir une parfaite maîtrise de certains processus, comme celui de fabrication de la poterie entre autres, comme c'est le cas dans la région de Maâtkas ainsi que toutes les pratiques les pratiques liées à l'art traditionnel. Aujourd'hui, la femme rurale se lance d'autres défis. Il s'agit aussi de la bataille pour l'environnement, la petite agriculture de montagne, comme c'est le cas de femmes cultivatrices d'Ath Ouabane qui organisent même leur propre festival des produits bio qu'elles cultivent elles-mêmes, du compostage, des produits de l'artisanat, etc. La femme rurale doit rester une ressource valorisée qui pourra fortement contribuer é au développement local durable. Ceci devra se faire par une prise de conscience et la nécessité de l'encourager à faire en sorte qu'elle ait les moyens de faire exploser ses capacités car aujourd'hui, nous sommes loin de la force que représente cette catégorie de la population. La journée du 15 octobre vient nous rappeler l'importance de ces millions de femmes qui vivent à la basse échelle de la société bien qu'elles jouent un rôle prépondérant dans son développement. En Kabylie, la femme dans la société traditionnelle a de toujours joué le rôle central. La femme kabyle constitue le pilier de la maison, comme l'adage le dit si bien : «argaz d lessas, tamettut d tigedjdit talemest ‘(l'homme constitue les fondations, la femme le pilier de la maison)'». Il est utile de rappeler, par ailleurs, que la célébration la journée de la femme rurale a été d'abord lancée en 1995 par plusieurs ONG internationales à Beijing à partir de la 4e conférence internationale de l'ONU ayant traité le thème de la femme puis organisée depuis l'année de 1997 par la fondation Sommet Mondiale des Femmes (WWSF). Elle est célébrée dans 100 pays à travers le monde. Brahim B.