Le nombre de malades atteints de cancer thyroïdien évolue de +20% ces dernières années dans la région de Kabylie. Un état des lieux qui fait froid au dos et qui pousse les spécialistes de la santé à tirer la sonnette d'alarme et qui plaident pour la mise en place d'une étude cas-témoin pour savoir avec exactitude les facteurs de risques de la prolifération de cette maladies en Kabylie et d'établir les recommandations pour y mettre fin à cette pathologie. C'est le constat qui a été fait par Idir Dehlis, spécialiste en oncologie au niveau du CHU de Tizi-Ouzou, en marge des 24es Journées de la santé organisées, jeudi dernier par le Centre hospitalo-universitaire (CHU) Nedir Mohamed. D'après le même spécialiste, le cancer de la thyroïde est le troisième cancer qui touche les femmes dans la wilaya après celui du sein et du col de l'utérus. «Se référant aux études effectuées, ces dernières démontrent que cette pathologie est en nette expansion en Kabylie, puisqu'elle a enregistré une évolution de +20% depuis 2011 à ce jour. C'est un véritable cri d'alerte que nous devrions lancer pour diminuer les risques de cette maladies», a-t-il précisé. Interrogé sur le nombre de cas recensés ces dernières années, Dr Dehlis a indiqué à la presse locale qu'il ne dispose pas de chiffres officiels. Pour cela, il a plaidé pour le lancement d'une étude scientifique qui définira avec précision le nombre de cas de malades atteints de cette pathologie. Parmi les recommandations qui devront être remises par les spécialistes, le même interlocuteur a mis l'accent sur la nécessité du lancement d'une étude cas-témoins qui aura pour objectif d'identifier les facteurs de risques de la prolifération de cette maladie dans la région. «Nous allons poser les problématiques suivantes : Est-ce que cette augmentation du cancer est due au effets environnementaux ou bien à la malnutrition de la population de ces régions les plus reculées de la Kabylie ?» et d'ajouter : «nous devrions trouver des solutions idoines à cette maladie qui prend des proportions très inquiétantes dans notre région.»