Les étudiants du pôle universitaire de Tamda, résidents au niveau de différentes localités de la wilaya de Tizi-Ouzou, en l'occurrence Larbâa-N'Ath-Irathen, Azazga, Boudjima, Tadmaït, Beni-Douala, ont procédé, dès la matinée d'hier, à la fermeture de la direction des œuvres universitaires (DOU) de Tizi-Ouzou-Centre, pour dénoncer ouvertement la précarité des conditions de transport suburbain, et le manque flagrant de bus universitaires, qui demeurent insuffisants pour leur permettre de rejoindre leur département universitaire dans de bonne conditions. Hier donc, dès 08h du matin, les étudiants ont empêché les travailleurs exerçant au niveau de la DOU-Centre d'ouvrir leurs bureaux, pour demander l'amélioration des conditions de transport suburbain qui sont actuellement à la traîne, et laissent à désirer. «Nous faisons face à d'énormes problèmes sur le plan du transport universitaire, assuré pour acheminer les étudiants issus des localités suburbaines, dont la distance ne dépasse pas les 30 km. L'état des bus universitaires réservés pour ces localités est totalement défectueux. Nous sommes acheminés dans des bus qui ne répondent à aucune norme de sécurité routière», dira une étudiante en Master1 en sciences de la communication. D'après les protestataires, les bus sont dépourvus de freins, les pneus sont dégonflés et défectueux, des fuites de la toiture, la surcharge, les vitres et les banquettes sont arrachées. «Comment voulez-vous qu'on se taise, alors que nos vies et celles des chauffeurs de ces bus sont menacées ? Un bus qui devait transporter une cinquantaine de personnes, ce nombre est multiplié par deux. Ceci dit, on se retrouve à 100 étudiants ! C'est aberrant» pestera notre interlocutrice. «Je dirais que ce sont des bus de mort», lâche un étudiant en Licence en sciences de la vie. «Nous parcourons des dizaines de kilomètres dans les conditions les plus désastreuses. Alors que le transport universitaire, la restauration et la bourse figurent parmi les droits légitimes accordées en faveur de l'étudiant algérien», enchaîne un de leurs camarades. Les contestataires ont dénoncé la sourde-oreille qu'observe «le directeur des œuvres universitaires (DOU), M. Taïbi». «Nous avons tenu plusieurs réunions avec les représentants de la DOU pour trouver une solution au transport suburbain dans la wilaya, mais en vain. Ce sont des promesses verbales qui ne sont pas concrétisées sur le terrain. Nous exigeons la prise en considération de notre plate-forme de revendications, sinon, nous allons radicaliser notre mouvement de protestation», dira une autre étudiante rencontrée sur le lieu de la protestation. «Les responsables de la DOU doivent assumer leur responsabilité, ou bien qu'ils cèdent leurs places aux personnes compétentes qui peuvent résoudre notre problème», a-t-on ajouté. Pis encore, ce manque de bus de transport universitaire génère des conflits intercommunaux entre les étudiants des différentes localités. Pour y remédier, ils appellent les autorités locales concernées, à leur tête le wali, à intervenir pour mettre fin à ce calvaire.