De nouveaux graves et regrettables incidents ont éclaté, mardi à Béjaïa, à la fin du choc entre le MO Béjaïa et l'USM Alger. Le football national continue à manger son pain noir et peine encore à retrouver sa sérénité, voire son lustre d'antan, alors qu'on aborde la neuvième saison du professionnalisme qui n'a apporté aucun changement dans la gestion de nos clubs et l'organisation de nos compétitions phares. Les mêmes tracas et dysfonctionnements persistent au sein même du championnat de Ligue 1 Mobilis, la vitrine de notre balle ronde, qualifié par le nouveau sélectionneur national, Djamel Belmadi, de «championnat de tous les problèmes». Un championnat discrédité par la violence dans les stades, le dopage, la valse des entraîneurs, les erreurs d'arbitrage, les luttes intestines et les polémiques stériles entre les dirigeants. De nouveaux graves et regrettable incidents ont éclaté, mardi à Béjaïa, à la fin du choc entre le MO Béjaïa et l'USM Alger. Les supporters usmistes ont été pris à partie et arrosés de projectiles dés le coup de sifflet final, alors qu'on pensait que tout est rentré dans l'ordre entre les galeries des deux clubs ayant eu des relations tendues ces dernières années. Des blessés ont été enregistrés chez les fans de l'USMA et pris en charge par le staff médical du club, dans les vestiaires du stade de l'Unité Maghrébine, qui a connu une énième soirée mouvementée. «Quelques supporters usmistes étaient à l'extérieur et pris à partie par des ‘pseudos' supporters du MOB, ont été orientés vers les tribunes par mesure de sécurité et ceux blessés légèrement ont été soignés par le staff médical de l'équipe», a-t-on rapporté sur le site officiel de l'USMA. Déçus par le résultat de la rencontre et l'énième contre-performance de leur équipe à domicile, des fans zélés du MOB ont provoqué des émeutes à l'extérieur du stade et ils se sont accrochés avec les forces de sécurité. Ces énièmes scènes de violence n'augurent rien de bon et le pire est à craindre dans ce football de la honte à l'approche de la fin de saison où des matches couperets se profilent à l'horizon entre des clubs en course pour le titre, et d'autres en lutte pour le maintien ou pour l'accession à la division supérieure. De nouvelles critiques fusent aussi sur l'arbitrage qui continue à défrayer la chronique. Les Mobistes s'estiment lésés par le revenant Mehdi Abid Charef qui les aurait privés d'un penalty alors que l'entraîneur du DRB Tadjenanet, Liamine Bougherara, a endossé à l'arbitrage la défaite de son équipe dans le derby contre le CA Bordj-Bou-Arréridj, un concurrent direct dans la lutte pour le maintien. «C'était un arbitrage à sens unique. On nous a privés de deux penaltys», tonne Bougherara qui crie au scandale et à l'injustice. Les jeux de coulisses battent déjà leur plein et l'entraîneur de l'ASO Chlef, Samir Zaoui, a appelé ouvertement les dirigeants de son club à s'y investir pour pouvoir retrouver l'élite ! «Le technique ne suffit pas pour accéder en Ligue 1 Mobilis», avoue l'ancien défenseur central de l'EN. La valse des entraîneurs se poursuit également dans les deux championnats professionnels. Cinq clubs viennent de changer de coach, le MC Oran, l'USM Bel-Abbès, l'ES Sétif, le MC El-Eulma et l'ASM Oran en l'occurrence. Le fantasque Noureddine Zekri a fait le buzz en quittant avec fracas l'Entente et en critiquant sévèrement sa direction, à sa tête Hassan Hammar. A dix journées de la fin de la Ligue 1 Mobilis, trois clubs seulement de la Ligue 1 Mobilis n'ont pas changé d'entraîneur, l'USMA, la JSK et le PAC, dirigés tous les trois par des étrangers, à savoir Froger, Dumas et Chalo. Toutes ces tribulations ne font que discréditer le football national qui continue à vivre des scandales en série.