Les habitants du village Béni N'tasse, dans la commune de Chabet El Ameur à l'est de Boumerdès ont protesté hier contre les manques criants dans leur localité. Ils ont observé un sit-in devant le siège de l'APC pour dénoncer l'arrêt des projets de développement entamés depuis plusieurs années au niveau de village. Parmi les projets à l'arrêt, on trouve celui du raccordement de gaz en ville lancé en 2013 et bloqué peu de temps après son lancement par un propriétaire terrien qui avait refusé le passage de la conduite de gaz sur sa propriété. L'APC avait poursuivi en justice le propriétaire terrien et a eu gain de cause mais la décision de justice n'a pas été exécutée, provoquant la colère des villageois et des parents d'élèves qui réclament le chauffage au niveau de l'école primaire du village. Les manifestants réclament également la poursuite des travaux du projet d'assainissement, à l'arrêt depuis plusieurs mois. Les villageois continuent d'utiliser des fosses septiques pour dégager les eaux usées, alors que ce procédé est interdit par la loi en raison des dangers qu'il provoque pour l'environnement. Ils s'interrogent sur l'arrêt du projet de revêtement de plusieurs routes et pistes de villages dont les travaux ont été entamés durant le mandat précédent. «L'APC alors avait désigné l'entreprise Ouichir pour entamer des travaux de réalisation de routes et de pistes dans différentes parties des villages. Mais depuis l'arrivée de la nouvelle équipe à l'APC, l'entreprise a plié bagage et quitté le chantier», nous dira un villageois qui s'interroge sur les raison qui ont poussé l'entreprise à partir sans achever les travaux. La dégradation du réseau routier dans la région pousse plusieurs transporteurs à changer d'activité. Ces derniers jours, le manque de moyens de transport se fait sentir, notamment en raison des pluies. Les manifestants ont dénoncé, par ailleurs, la fermeture de l'annexe administrative du village depuis plus d'un an et s'interrogent sur cette fermeture qui ne dit pas son nom, surtout lorsqu'on sait que l'adjoint du P/APC qui avait démissionné récemment est natif de ce village. Une démission qui a fait par ailleurs polémique, car elle date de neuf mois, alors que le code communal prévoit le départ d'un élu démissionnaire un mois après son désir de vouloir démissionner. Les manifestants ont adressé une missive au wali de Boumerdès dans laquelle ils dénoncent les promesses non tenues du P/APC quant à la prise en charge de leurs doléances et contre le marasme que vit l'exécutif communal qui connaît depuis quelques mois des crises cycliques menaçant sa stabilité.