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Le réalisateur Idrissa Ouedraogo.. L'Afrique dans le cœur
Publié dans Le Temps d'Algérie le 16 - 02 - 2019

Le cinéaste Burkinabé Idrissa Ouedraogo décédé il y a une année, était une icône incontournable du cinéma africain contemporain. Le réalisateur avait su par son talent mettre en exergue une réalité africaine plurielle toutes en variations.
Le cinéaste Idrissa Ouedraogo avait recentré le débat par ses films sur ce continent africain avec ses préoccupations, ses frustrations et ses espérances. Ce grand réalisateur s'est caractérisé dans sa filmographie par son sens profond d'analyse et de critique, disséquant sa société avec discernement et brio. Sans verser dans la dénonciation des maux sociaux, ni dans un réquisitoire, il avait, avec sagacité mis l'accent sur certains problèmes avec une dose d'humour et un soupçon de causticité. Ses films pour la plupart primés ont eu une grande audience lors de festivals internationaux dont le Fespaco. En témoigne ses grands films comme «Yam Daabo (le choix», «Yaâba» (grand-mère), «Tilai» en 1990 (prix de l'étalon de Yennenga), «Samba Traoré», «La colère des dieux», «Cri du cœur», «Kini et Adonis». Un de ses grands crus cinématographiques reste son œuvre collective avec bon nombre de réalisateurs dont Youssef Chahine avec le film «11'09 01- September 11» relative aux attentats terroristes de New-york de septembre 2001. Salué positivement par la critique cinématographique internationale, le cinéaste s'est distingué par ses courts-métrages truculents. Ayant à son actif bon nombre de films tels que «Afrique, mon Afrique», «Scénario du sahel», «Pourquoi», «Issa le tisserand», «Les parias du cinéma», «Gorki», «Ouagadougou ouaga deux roues» et «Rêves brisés», il a reçu le prix du cinéma africain et a excellé dans ce registre. Il a, par ailleurs, mis en scène «la tragédie du Roi Christophe» d'Aimé Césaire à la comédie française.
Un combattant
Le cinéma de Idrissa Ouedraogo, sans être engagé, appréhende des thèmes d'actualité et auxquels sont confrontés les africains. A ce sujet, il affirmait lors de ses multiples déclarations que «Les thèmes sont en fonction des urgences que l'on ressent. Mon combat était celui de l'image et du son, un combat artistique. Les cinémas d'Afrique ont certes tendance à se vouloir dérangeants», mais qu'est-ce que cela veut dire ? La jeunesse d'Afrique s'identifie à ceux qui les font rêver, comme les footballeurs et les musiciens. Il ne s'agit pas «d'éduquer, mais de répondre aux aspirations d'existence de peuples dont on a longtemps nié la culture. Affirmer pour l'Afrique la haine, la joie, la violence, l'amour, c'est la restituer hors des clichés que le monde s'est forgé et que nous avons souvent entretenus. Je ne porte pas de jugement sur les autres démarches cinématographiques : nous sommes nombreux et le champ est vaste. Pour moi, le cinéma n'est pas seulement un discours politique, mais aussi un discours filmique».
La qualité
Idrissa Ouedraogo déplorait l'absence d'une industrie cinématographique africaine, et s'insurgeait que le cinéma africain soit tributaire de diverses mutations économiques et sociales. L'argent nerf de toute activité a fait que le septième art a perdu de son aura. La vidéo l'avait détrôné. Ce qui faisait dire à ce talentueux réalisateur «Il faut promouvoir la qualité. Malheureusement, en Afrique, on se rend compte que les cinéastes utilisent la vidéo parce qu'elle est moins coûteuse. Du coup, il y a des risques que la qualité du film ne soit pas bonne, que l'on retrouve des problèmes de couleurs, différence de température. Le cinéma est un métier aussi difficile que les autres et, même si certaines personnes ont pris l'option de la vidéo, ils doivent pouvoir se former pour mieux appréhender cela. Même si les nouvelles technologies vont faire partie de notre quotidien, elles nécessitent une plus grande maîtrise technique. Or, notre continent n'a pas encore cette maîtrise là. Il faut une formation de base. On ne s'improvise pas technicien de cinéma. Donc, on assiste à une déferlante de films faits en vidéo qui sont ce qu'il y a à prendre en Afrique».


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