Ce qui n'était qu'une réception ordinaire en l'honneur de la promotion d'une cadre au service de l'action sociale (DAS) de l'APC de Tlemcen, s'est transformé certainement en une «véritable soirée» et presqu'un drame par la suite. Celle qui a filmé les scènes «peu catholiques certainement» s'est vue menacée et a accouru au siège de l'APC de Tlemcen pour rencontrer le maire et dénoncé «ces pratiques». Devant le refus du maire de la recevoir, la dame s'est piquée une crise cardiaque et n'a dû son salut qu'à l'intervention de la police et des agents de la protection civile. Lors de sa protestation, elle avait exhibé les vidéos enregistrées par son téléphone mobile et les élus n'ont pas caché leur ire face à ce qu'ils qualifient d'«abus et dépassements sans précédent dans les annales de l'APC de Tlemcen». Selon eux, le service de la DAS est devenu un moyen de «pression sur toutes les personnes contractuelles et quiconque ne se plie pas aux exigences de l'élu en charge de l'action sociale, se voit la reconduction de son contrat annulée». C'est le cas d'une femme de ménage qui a été foudroyée par une crise cardiaque dernièrement après avoir été licenciée par le même élu. La majorité des élus d'APC dénonce «cette forme d'harcèlement sur des personnes faibles qui n'ont d'autres ressources que ce petit pécule qui leur est octroyé dans le cadre du dispositif du filet social». La police a entendu la malheureuse dame et une enquête est ouverte pour mettre la lumière sur cette affaire et un énième rapport a été adressé au Wali sur «le comportement de ce vice-président qui, semble-t-il, est intouchable». Notons que cet élu avait agressé physiquement un autre avocat-élu en pleine assemblée d'APC, détourné plus de 60 kg de viande de l'asile pour les personnes âgées «Lachachi» et à qui on lui reproche un tas d'autres dépassements. Malgré les enquêtes avérées et les rapports adressés au Wali, il n'a fait l'objet d'aucune sanction pour le rappeler à l'ordre et mettre un terme à cette anarchie.
