Malgré le manque de moyens financiers qui se font quelques peu désirer, Rachid Laras, le président de la fédération algérienne de judo, souhaiterait bien atteindre ses objectifs. Au lendemain de la participation algérienne au tournoi du grand Chelem de Paris en France et celui à Düsseldorf en Allemagne, le judo national patine. Il se débat pour une récolte de points en prévision des prochains Jeux Olympiques. Il nous explique. Entretien réalisé par Ahmed Chébaraka Peut-on dire que le judo Algérien se perd entre deux eaux, notamment au lendemain d'une participation plutôt mitigée au grand Chelem de Paris ? L'on se débat sans se perdre, il y a eu effectivement une autre contre-performance à Paris dans le cadre du tournoi International de Grand Chelem, où tout est rattrapable. Vous savez, le judo mondial progresse comme d'ailleurs toutes les autres disciplines, nous n'avons qu'a nous joindre aux exigences de la haute performance. Celle-ci nécessite une grande prise en charge et une attention particulière de nos athlètes. Le tournoi de Paris est une compétition qui prend de l'ampleur, il regroupe aujourd'hui les meilleurs Mondiaux du tatami. Cela dit qu'il faut être à la page et surtout se mettre au travail, c'est ce que nous sommes en train de faire. Cela s'est répété à Düsseldorf dans le cadre du grand Chelem, qu'avez-vous à dire la dessus ? Au risque de me répéter, nous faisons en sorte à ce que notre discipline arrive à atteindre son vrai seuil, celui de qualifier plusieurs judokas en prévision des prochains Jeux Olympiques de Tokyo. Cela se fera au fur et à mesure, ceci et après les résultats de Paris et de Düsseldorf, ne veut point dire que nous sommes éliminés. Les prochains championnats d'Afrique des nations prévus à Johannesburg en Afrique du Sud seront déterminant pour évaluer nos judokas et passer à la sélection pour Tokyo. L'on évoque souvent des critères de sélection, comment justement s'établissent-ils ? En effet, et évoquant les critères de sélection, les judokas sont choisis sur la base de leur classement mondial. Ces Grands «Chelem» sont en définitif des mini-championnats du monde, donc nous avons opté pour les meilleurs judokas. Les sélectionnés sont bien placés dans le «Ranking» mondial et ont confirmé leurs qualités en enregistrant de bons résultats lors du dernier Championnat d'Algérie seniors individuel. D'autres noms se sont distingués lors de cette échéance nationale mais n'ont pas été sélectionnés car ils vont être engagés dans de futurs tournois. Mais au final, le constat est là, c'est que nous sommes entre la désillusion et l'espoir de fabriquer une équipe représentative. Parlons justement de l'espoir, qu'en est-il après nous avoir déclaré que vous êtes là pour produire une relève allant jusqu'aux JO de Paris ? En effet, vous avez dû remarquer que l'équipe nationale séniors a été revue à 70%, cela dit notre objectif principal reste les JO de Paris de 2024, sans pour cela négliger ceux de Tokyo. Expliquez-vous C'est lors des prochains championnats d'Afrique des nations prévus au mois d'avril en Afrique du sud que s'effectuera la sélection en vue des JO de Tokyo. Une fois cette sélection établie, les athlètes seront dès lors, pris en charge d'une manière considérable. Les neuf judokas algériens engagés dans le Grand Chlem de Düsseldorf, (Allemagne), ont été éliminés précocement… Je me suis déjà expliqué sur ce sujet, lequel ne sera que facultatif, vu que le championnat d'Afrique nous ramènera plus sept cents points par athlète dans le cas où tous les judokas monteront sur les différentes marches du podium. Comment se présente le côté financier d'après vous ? L'on fait comme on peut, même les sponsors ont l'air de vouloir nous tourner le dos. Il est vrai que la performance nécessite beaucoup d'argent, hélas, il faut plus pour obtenir plus. Ce n'est point que le judo qui souffre de ce côté, toutes les autres fédérations en souffre, mais que voulez-vous, nous ferons en sorte à sauver la mise.