Le blocage des travaux du tronçon d'assainissement du quartier dit «Djamaa Boulemou» persiste et dure dans le temps, indique le comité de village de Tigounatine dans la commune Akerrou, ce qui a poussé les villageois à porter haut la revendication qui les a emmenés «à frapper aux portes des autorités compétentes et tenir plusieurs réunions qui, malheureusement, sont restées sans suite». «Le caractère urgent d'une intervention pour la résolution de la problématique n'est pas un mystère pour tout le monde, mais il semblerait que cette notion d'urgence ne soit pas intégrée à la stratégie des autorités locales pour la préservation de la santé publique», dira le comité. La vétusté des canalisations des eaux usées du quartier en question fait que des fuites gigantesques de matières fécales et autres se déversent continuellement dans les réservoirs d'eaux potables de l'école primaire du village Tigounatine. Il en va directement de la santé des enfants et des personnes, d'où une urgence à pallier au problème. «Malgré les efforts de l'ensemble des citoyens du village pour parer à ce fait, pour la réalisation d'un nouveau réseau d'assainissement viable, ainsi que la main tendue de ces mêmes citoyens et leur détermination à participer dans l'effort nécessaire pour la réalisation de ce projet en prenant compte toutes les contraintes présentes autour de ce projet, il semblerait qu'il n'y ait toujours aucune volonté de la part des autorités locales, pour mettre fin à cette catastrophe écologique et sanitaire», est-il ajouté. Selon le Comité de village : «Ce mutisme n'est autre qu'une caution pour une situation absolument insoutenable ; nous vous rappelons qu'un procès verbal d'une assemblée générale du village signé par l'ensemble des membres du comité de village sur la solution adoptée à l'unanimité par tous les citoyens présents à l'assemblée ce jour-là, sur la ligne de passage du canal d'eaux usées de Tassala, cette ligne, qui n'est autre qu'un bien public sur laquelle ces responsables ont l'intégralité du pouvoir de prise de décision, ce qui entraîne logiquement la caducité et la non-recevabilité de leur prétexte d'inaction qui consiste à dire qu'un groupuscule de citoyens se soit opposé à cette solution, permettez-nous de vous rappeler que ces individus n'ont aucune légitimité de faire barrage à leur action compte tenu de la situation citée précédemment, ils n'en ont encore moins au regard de leur absence à l'assemblée générale du village dédiée spécialement à la discussion de cette problématique».